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Alerte à Genève: un des Belges recherchés avoue être un ami d'Abdeslam à la police... qui le laisse partir

Alerte à Genève: un des Belges recherchés avoue être un ami d'Abdeslam à la police... qui le laisse partir
 
 

Le dispositif d'alerte suite à une menace "précise" est maintenu ce vendredi à Genève et le niveau d'alerte reste limité à 3, sur une échelle maximale de 5. La police y recherche toujours au moins quatre personnes liées aux mouvements djihadistes. Deux hommes circulant dans un véhicule utilitaire sont également recherchés, l'un d'eux serait une connaissance de Salah Abdeslam.

Genève maintient son alerte terroriste au niveau 3 sur 5. Depuis jeudi 10 décembre, la police suisse est à la recherche d'au moins quatre hommes signalés par les services de renseignement américains. Ils sont tous suspectés d'appartenir à la mouvance jihadiste et au groupe État islamique. "On ne connaît pas leur nom, on ne sait pas d'où ils viennent, ils auraient des noms de guerre", a révélé une source proche du dossier au journal Le Temps.

Le procureur général de la Confédération a annoncé dans un communiqué avoir ouvert mercredi une enquête pénale "sur la base d'une menace terroriste dans la région de Genève".


"Salah? C'est un voisin, un pote"

En plus de ces quatre suspects, deux autres individus, repérés eux aussi sur le sol suisse, intéressent tout particulièrement les policiers français. Mardi 8 décembre à 11h55, ces deux hommes sont contrôlés et arrêtés au poste frontière de La Cure, tout près de la station de ski des Rousses (Jura). Ils circulent à bord d'un véhicule utilitaire immatriculé en Belgique. Très vite, les douaniers s'aperçoivent que le conducteur fait l'objet d'une fiche de sûreté émise par les autorités belges. Il s'agit d'Erol Ozen, un homme d'origine turque âgé de 24 ans qui est sorti de prison au mois de septembre.

Selon les renseignements belges, il connaît Salah Abdeslam, l'un des terroristes présumés des attentats à Paris en fuite depuis près d'un mois. Interrogé, Erol Ozen ne fait pas mystère de ses liens. "C'est un voisin, un pote", assure-t-il avant de d'ajouter qu'il l'a même vu il y a encore un mois ou deux. Mais lorsque les douaniers français fouillent son véhicule, rien de suspect n'est découvert, si ce n'est la présence de trois téléphones portables dont un qui n'arrête pas de sonner. Comme Erol Ozen et son passager affirment aller à Genève pour rendre visite à un oncle, ils repartent donc libres.


Un lien avec les quatre hommes recherchés?

Mais quelques heures plus tard, dans la nuit du mardi au mercredi 9 décembre, leur voiture est repérée en Suisse et échappe à un contrôle. Les deux hommes repassent alors en France après être restés que quelques heures en Suisse. Étaient-ils en lien avec les quatre hommes qui font planer une menace d'attentat sur Genève ? Avaient-ils d'autres projets ? En tout cas, les services de renseignement français ne croient plus à une simple visite familiale.


Un lieu secret pour une réunion sur la Syrie

Au siège européen des Nations unies, le Palais des Nations, fouillé et évacué dans la nuit de mercredi, l'alerte était aussi maintenue, mais le dispositif de nombreux gardes de l'ONU armés de fusils automatiques était un peu allégé par rapport à celui de jeudi. Une réunion sur la Syrie entre émissaire de l'ONU, vice-ministres américain et russe, prévue vendredi ne se tiendra pas au siège de l'ONU mais dans un lieu secret et aucune couverture médiatique n'aura lieu, ont annoncé jeudi les Nations unies.


L'ambassade des USA invite à la prudence

L'ambassade des Etats-Unis en Suisse a invité ses citoyens à la prudence. Elle les appelle à "rester vigilants à tout moment" et à "s'informer des nouvelles locales" avant de se déplacer.


 

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