En ce moment
 
 

Le Japon pourrait envoyer des soldats en Corée du Sud au secours de ses ressortissants

 
 

(Belga) Le Japon va se préparer à envoyer des soldats dans la péninsule coréenne pour y protéger ses ressortissants en cas de crise nécessitant une évacuation, a déclaré mardi la ministre de la Défense Tomomi Inada, citée par l'agence Jiji et la chaîne NHK.

"Si une situation exigeant que les ressortissants japonais et d'autres soient évacués surgissait dans la péninsule coréenne et que ceux-ci ne parvenaient pas à partir par leurs propres moyens", Tokyo se préparerait à mobiliser des forces militaires, a-t-elle déclaré devant le Parlement, selon ces médias. Ses propos interviennent au moment où la Corée du Nord menace d'effectuer des tirs de missiles "chaque semaine" et où l'on craint par ailleurs que le régime communiste ne procède à un sixième essai nucléaire. Mais une telle proposition risque fortement de provoquer la colère en Corée du Sud, où le souvenir de l'occupation coloniale brutale par le Japon de 1910 à 1945 est encore vif. Mme Inada, une nationaliste en faveur de l'octroi d'un rôle plus vaste à l'armée japonaise, a indiqué que le Japon était prêt à mobiliser ses troupes si des Japonais devaient être évacués, disant que la loi nippone prévoyait cette possibilité à condition d'obtenir l'accord du pays concerné. La Constitution japonaise, imposée par les Etats-Unis après la Seconde guerre mondiale, limite le rôle de l'armée à l'autodéfense. Le Premier ministre Shinzo Abe milite en faveur de l'expansion des prérogatives des forces japonaises et des lois ont été votées en septembre 2015 pour permettre aux soldats nippons, pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, de combattre hors de l'archipel, dans des conditions précises. Le vice-président américain Mike Pence est arrivé mardi au Japon dans le cadre d'une tournée asiatique qui l'a mené auparavant en Corée du Sud. Il a réitéré l'engagement des Etats-Unis à assurer la sécurité du Japon conformément à l'alliance militaire qui unit les deux pays. (Belga)


 

Vos commentaires