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Les hostilités se poursuivent autour de Gaza entre Palestiniens et Israéliens: plusieurs morts dans chaque camp

Les hostilités se poursuivent autour de Gaza entre Palestiniens et Israéliens: plusieurs morts dans chaque camp
© AFP
 
 

Les hostilités se sont intensifiées dimanche au deuxième jour d'une escalade entre Israël et les groupes armés de la bande de Gaza, les tirs de roquettes palestiniens et la riposte de l'Etat hébreu ayant tué quatre personnes côté israélien et 16 Palestiniens depuis samedi.

Douze Palestiniens, dont au moins six combattants membres des groupes armés, ont trouvé la mort au cours de la seule journée de dimanche, selon des informations du ministère de la Santé dans l'enclave sous blocus gouvernée par le mouvement islamiste Hamas.

Au deuxième jour d'un accès de fièvre qui fait craindre un nouveau conflit, les deux camps n'ont donné aucun signe de désarmer.


Des frappes de part et d'autre

Un journaliste de l'AFP à Gaza a fait état de dizaines de nouveaux tirs de roquettes dans la soirée sur le territoire israélien en provenance de l'enclave palestinienne coincée entre Israël, Egypte et Méditerranée.

L'armée israélienne a de son côté poursuivi sans relâche ses vagues de frappes sur la bande de Gaza, visant le Hamas et le Jihad islamique, les deux principaux groupes armés de l'enclave palestinienne.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné la poursuite de "frappes massives" et l'envoi de renforts militaires autour de la bande de Gaza.

Cette langue de terre éprouvée par les conflits, la pauvreté et l'enfermement est le théâtre d'une énième escalade des tensions depuis la guerre meurtrière de 2014 entre Israël et les groupes armés palestiniens.

Quelque 600 roquettes ont été tirées depuis samedi de Gaza, dont 510 ont atteint le territoire israélien, et 35 sont retombées dans des zones urbaines, a décompté l'armée israélienne.

L'armée israélienne a dit en retour avoir frappé plus de 250 objectifs du Hamas et du Jihad islamique à travers la bande de Gaza, et visé notamment des ateliers de fabrication de roquettes, des entrepôts d'armes, des positions et des bases militaires ainsi qu'un tunnel du Jihad islamique débouchant en Israël.

Israël maintient aussi fermés les points de passage avec Gaza.

Un bâtiment abritant les services de sécurité intérieure du Hamas dans la ville de Gaza a été réduit à l'état de ruines, selon les deux camps.

Sur les 12 Palestiniens tués dimanche, au moins six ont été identifiés comme des combattants du Hamas et du Jihad islamique.


Un commandant du Hamas ciblé par Israël

Parmi eux figure Hamad al-Khodori, 34 ans, présenté par la branche armée du Hamas comme un de ses commandants et par l'armée israélienne comme un responsable des transferts d'argent iranien à destination du Hamas et du Jihad islamique. L'armée israélienne a ouvertement revendiqué l'élimination ciblée de celui qu'elle a décrit comme le propriétaire d'une compagnie de change.


Mort d'un bébé: Israël dément et rejette la faute sur une roquette palestinienne

En revanche, elle a démenti que la mort samedi d'une fillette de 14 mois et d'une de ses tantes, d'abord présentée comme sa mère, ait été le fait d'une de ses frappes, comme l'a annoncé le ministère gazaoui de la Santé relevant du Hamas. Une soeur de la fillette a été grièvement blessée.

Elles sont mortes par la faute d'une "roquette tirée par le Hamas et qui a explosé là où elle n'aurait pas dû", a dit un porte-parole de l'armée, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus.

Médiation égyptienne

Ces violences remettent en cause une trêve fragile observée depuis fin mars entre Israël et le Hamas et ses alliés, qui se sont livré trois guerres dans l'enclave depuis 2008. Le voisin égyptien, intercesseur historique entre Israël et Palestiniens, ainsi que les Nations unies s'emploient à une médiation pour faire retomber la tension, alors que le ramadan commence dans les jours à venir.

Un cessez-le-feu, annoncé par le Hamas, avait été négocié fin mars sous l'égide de l'Egypte et de l'ONU, permettant un rétablissement du calme pendant les législatives israéliennes du 9 avril.

Trois facteurs pourraient pousser Israël à tenter de calmer le jeu:

  • Les négociations en cours pour former une coalition gouvernementale après la victoire de M. Netanyahu aux élections,
  • L'Eurovision prévu à Tel-Aviv mi-mai.
  • Les célébrations de la création de l'Etat d'Israël jeudi.

Depuis mars 2018, des manifestations ont lieu à Gaza le long de la barrière séparant Gaza d'Israël contre le blocus imposé depuis plus d'une décennie par Israël et pour le retour des réfugiés palestiniens chassés ou ayant quitté leurs terres à la création d'Israël en 1948.

Au moins 276 Palestiniens ont été tués depuis cette date par des tirs israéliens au cours des manifestations ou dans des frappes israéliennes menées en représailles à des actes hostiles en provenance de Gaza.

Deux soldats et un civil israélien ont été tués depuis cette date au cours de ces violences entre Gaza et Israël.

Israël accuse le Hamas d'orchestrer ces manifestations et soutient que les soldats ne font que protéger la frontière.


 

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