La tension chronique entre l'Iran et les États-Unis - deux pays ennemis - a connu un brusque accès le 3 janvier avec l'élimination d'un important général iranien, Qassem Soleimani, à Bagdad, suivie le 8 janvier de représailles iraniennes à coup de missiles contre des cibles militaires américaines en Irak. Cette attaque, contre deux bases militaires utilisées par l'armée américaine en Irak n'a fait aucune victime.
Il y a eu beaucoup d’embrassades
La chaîne CNN a pu se rendre dans la base américaine ciblée, Al-Assad. Les dégâts matériels sont considérables. Les Américains savaient que quelque chose se préparait et avaient pris leurs précautions avant l’arrivée des missiles. Résultat, les quartiers d’habitations avaient été désertés et de nombreux soldats s’étaient réfugiés dans des bunkers. Le Sergent Dane Kyasager de l'US Army, revient sur les faits: "J’ai eu l’impression que ça durait des heures. Quand nous nous sommes retrouvés après, il y a eu beaucoup d’embrassades, beaucoup de larmes aussi. C’est juste bon de savoir que tous vos hommes s’en sont sorti."
Dane Kyasager montre ce qu’il reste de sa chambre. "Voilà ma chambre, enfin plutôt mon espace à ciel ouvert maintenant", indique-t-il pendant que la caméra pointe un amas de débris calcinés. Mais oui mon lit était juste là dans le coin. Et là-haut celui de mon voisin. Tout a été détruit. Je suis simplement heureux que personne n’était à l’intérieur à ce moment-là."
Deux soldats projetés au sol
La base visée, située dans la province d'Anbar, est l'une des plus grandes du pays, avec des milliers de soldats irakiens, et certaines sections sont dédiées aux 1.500 soldats américains qui font partie de la coalition antijihadistes emmenée par Washington. Vers 04H00 du matin (01H00 GMT), les militaires sont sortis des bunkers pour découvrir la base en proie à de multiples incendies, avec plus d'une dizaine de lieux d'impact. Mais, miraculeusement, aucun soldat n'avait été tué. Seuls deux soldats, qui étaient de garde dans les tours de guet, ont été projetés au sol, mais ne souffrent que de commotions.
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