(Belga) Les Etats-Unis, la France, l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont appelé dimanche le nouveau gouvernement libyen à s'installer rapidement à Tripoli et menacé les opposants à la réconciliation nationale de sanctions, dont les Européens discuteront lundi à Bruxelles.
"Nous appelons toutes les institutions publiques libyennes à faciliter un transfert ordonné et pacifique du pouvoir afin que les nouveaux dirigeants libyens puissent commencer à gouverner à partir de la capitale", a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry à l'issue d'une réunion à Paris. L'appui d'une partie des responsables politiques libyens au gouvernement d'union nationale de Fayez al-Sarraj doit "se traduire rapidement par de premières mesures pour établir ce gouvernement à Tripoli", a ajouté son homologue italien Paolo Gentiloni. Le conseil présidentiel, composé de membres de factions rivales libyennes, a proclamé samedi l'entrée dans ses fonctions du gouvernement d'union nationale qu'appelle de ses voeux l'ONU, bien qu'un vote de confiance requis du Parlement n'ait pas eu lieu. Les ministres des Affaires étrangères des cinq pays représentés à la réunion de Paris ainsi que le chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini ont concrètement agité la menace de sanctions contre ceux qui s'opposent au processus. "Nous travaillons à cela avec l'UE et avec les Etats-Unis pour adopter rapidement des sanctions si cela s'avère nécessaire", a déclaré le ministre français Jean-Marc Ayrault. Les 28 ministres des Affaires étrangères de l'UE vont se pencher lundi à Bruxelles sur l'adoption de sanctions, demandée par Paris. "Demain, le processus (en vue) de sanctions va commencer", a déclaré le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni. Depuis la chute de son dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie au chaos, déchirée par les violences entre factions armées, une instabilité dont profite le groupe Etat islamique (EI) pour accroître son influence. (Belga)
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