Notamment dans une volonté d'obtenir des aides financières supplémentaires et d'impliquer l'Union européenne (UE) dans le conflit qui l'oppose à la Syrie et à la Russie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a ordonné récemment de laisser passer les migrants syriens que la Turquie garde sur son territoire depuis plusieurs années en échange de milliards d'euros versés par les Européens. Une forme de pression qu'a répété le président ce mercredi en assurant que les frontières resteraient ouvertes tant que l'UE ne répondrait pas aux demandes du gouvernement turc. "Nous maintiendrons les mesures actuellement mises en place à la frontière jusqu'à ce que les attentes de la Turquie (...) reçoivent une réponse concrète", a déclaré M. Erdogan, évoquant aussi une demande d'exemption de visas européens pour les ressortissants turcs.
Sur le terrain, il revient à la Grèce, le pays européen frontalier de la Turquie d'empêcher les migrants d'entrer sur le territoire de l'Union. Face à l'action grecque, le président Erdogan a estimé qu'il n'y avait "aucune différence" entre les nazis et les autorités grecques repoussant par la force des milliers de migrants.
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