Les Affaires étrangères belges ont adapté vendredi leur avis de voyage vers la Chine et déconseillent "momentanément" les voyages non essentiels vers la province du Hubei. Cette décision fait suite à l'épidémie d'un nouveau virus, apparu sur un marché de Wuhan, capitale de la province du Hubei, qui a fait 26 morts et contaminé plus de 800 personnes.
Les Affaires étrangères soulignent qu'à "condition de respecter les précautions d'usage, il est possible de voyager (ailleurs) en Chine en sécurité".
Le virus qui a fait 26 morts jusqu'ici est un nouveau coronavirus 2019-nCoV. Les coronavirus "forment une grande famille de virus responsables généralement de rhumes et de syndromes grippaux. Les personnes appartenant à des groupes vulnérables telles que les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques présentent un risque accru. Une transmission du virus de personne à personne est possible", expliquent les Affaires étrangères dans leur avis de voyage.
177 cas jugés graves
Afin de limiter l'épidémie, les autorités chinoises ont confiné plus de 40 millions de personnes, selon un calcul de l'AFP. Deux décès ont pour la première fois été signalés loin du berceau de l'épidémie: un dans le Hebei, région qui entoure Pékin, et un au Heilongjiang, province frontalière de la Russie.
Sur les 830 cas, 177 sont jugés graves, selon la Commission nationale de la santé, tandis que 34 patients "guéris" ont quitté l'hôpital. Plus d'un millier de cas suspects sont en cours d'examen. Le long congé du Nouvel An chinois démarre ce vendredi, veille du premier jour de l'Année du Rat. Les centaines de millions de déplacements liés à ces congés peuvent favoriser la contagion.
Les festivités du Nouvel an chinois annulées à Pékin
Face à la crise, le régime communiste a pris jeudi la décision inédite d'interdire tous les trains et avions au départ de Wuhan et de bloquer les autoroutes. En outre, de nombreux lieux touristiques sont fermés tels que certaines sections de la Grande Muraille, les tombeaux des Ming et la forêt des pagodes (à partir de samedi) ou le stade national de Pékin.
La capitale a annulé les festivités du Nouvel an chinois et la Cité interdite de Pékin, l'ancien palais des empereurs, est fermé jusqu'à nouvel ordre. Le Conseil mondial des voyages et du tourisme (WTTC) a lui averti que ces mesures risquaient de provoquer de graves conséquences économiques.
"De précédents cas ont montré que fermer des aéroports, annuler des vols et fermer des frontières a souvent un impact économique plus important que l'épidémie elle-même", a déclaré la présidente du WTTC, Gloria Guevara, dans un communiqué. "Contenir la propagation d'une panique inutile est aussi important que contenir le virus lui même", a-t-elle estimé.
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