Certains Ukrainiens vivant en Belgique sont aussi allés chercher eux-mêmes des proches au pays. C'est le cas d'Oleg Danchenko, un joueur de tennis de table à Charleroi, qui n'a pas hésité à faire l'aller-retour pour ramener chez lui une partie de sa famille.
Vlad, Zanna et leurs trois enfants vivaient à Kiev. La semaine dernière, lorsque les bombardements éclatent en pleine nuit près de leur habitation, ils ont décidé de fuir rapidement.
"On a d’abord cru qu’il s’agissait d’avions de chasse ukrainiens. Mais, on s’est vite aperçu que ce n’était pas le cas. C’était très stressant. Directement, on a décidé de partir sans rien. Nous avons mis les enfants dans la voiture et nous avons pris nos passeports", raconte Zanna.
"Au début je ne comprenais pas ce qu’il passait et puis j’ai entendu les bombardements. J’ai eu peur pour ma famille et mes amis", confie un des enfants.
Le trajet jusqu’à la frontière polonaise s’est avéré compliqué car beaucoup d’Ukrainiens voulaient fuir.
"Nous sommes partis avec peu d’essence et pas d’argent. Heureusement, sur la route tout le monde était solidaire. Les personnes partageaient leur essence et leur nourriture. Sur l’autoroute, on a croisé un jeune de 13 ans qui était seul et on l’a pris en voiture avec nous", ajoute Vlad.
C’est finalement Oleg qui les a récupérés à la frontière. Ukrainien d’origine, il vit en Belgique depuis près de 30 ans. C’est tout naturellement qu’il a décidé d’accueillir la cousine de sa femme, son mari et leur trois enfants. "C'est triste pour l'Ukraine, pas uniquement pour eux. Pour le moment, ils ont tout laissé sur place."
"C’est très difficile d’accepter de ne plus voir mes amis et peut-être de ne jamais pouvoir y retourner", regrette un des enfants.
Un avenir qui fait peur et un présent qui s’organise. L’école du fils d’Oleg a accepté d’intégrer les trois enfants à partir de lundi.
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