Alors que de nombreuses informations laissent présager une attaque de la Russie sur l'Ukraine dans les prochains jours, des troupes russes ont reçu l'ordre de retourner à leurs garnisons et donc de battre en retrait.
21h45: les sanctions occidentales contre la Russie en cas d'invasion de l'Ukraine "sont prêtes"
En cas d'invasion de l'Ukraine, des mesures "puissantes" mettront notamment "la pression sur leurs institutions financières les plus grandes et importantes et sur des industries-clés", a indiqué le président des Etats-Unis, réaffirmant aussi que le gazoduc controversé Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne n'entrerait jamais en activité en cas d'attaque russe. Il s'est aussi dit "prêt à répondre" à toute "attaque asymétrique" contre les Etats-Unis ou leurs alliés de l'Otan, ce qui peut notamment inclure des cyberattaques.
20h30: Les États-Unis demandent à la Russie une désescalade "vérifiable" et "significative"
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a demandé mardi à son homologue russe Sergueï Lavrov une "désescalade vérifiable, crédible et significative" à la frontière ukrainienne, selon un communiqué du département d'État américain. "Il a souligné que, si toute nouvelle agression russe contre l'Ukraine engendrerait une riposte transatlantique rapide, sévère et unie, nous restons engagés en faveur d'une voie diplomatique et pensons qu'il reste une possibilité de résoudre la crise pacifiquement", a ajouté le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price après un nouvel appel téléphonique entre les deux ministres. Antony Blinken a aussi "réitéré" les "inquiétudes persistantes" de Washington sur le fait que "la Russie a la capacité de lancer une invasion de l'Ukraine à tout moment".
18h15: Une cyberattaque vise deux banques d'Etat et le site du ministère de la Défense
Deux grosses banques d'Etat et le site du ministère de la Défense ont été visés par une cyberattaque, ont annoncé mardi soir les autorités ukrainiennes, en pleine crise russo-ukrainienne. Le Centre gouvernemental pour les communications stratégiques et la sécurité de l'information a pointé du doigt "l'agresseur", sous-entendu la Russie, dans un communiqué publié sur Facebook.
18h: Il y a "suffisamment de bases de discussion" avec la Russie
Le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé mardi à l'issue d'une rencontre avec Vladimir Poutine qu'il y avait "suffisamment de bases de discussion" avec la Russie dans la crise aigüe qui oppose les Occidentaux à Moscou et qu'il fallait les "utiliser". "Il y a suffisamment de bases de discussion pour que les choses évoluent positivement et nous devons utiliser ces bases de discussion", a-t-il souligné à Moscou lors d'une conférence de presse avant son retour à Berlin, considérant que c'était une "bonne nouvelle (...) pour continuer à se parler et à chercher à se comprendre".
15h30: La Russie ne veut "bien sûr" pas d'une guerre, affirme Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a assuré ne pas vouloir d'une guerre autour de l'Ukraine, après des semaines de tensions nourries par un déploiement massif de troupes russes. "Voulons-nous (d'une guerre) ou pas ? Bien sûr que non. C'est pour cela qu'on a avancé nos propositions pour un processus de négociations", a-t-il dit, lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz. Le président russe a également dit vouloir "continuer le travail en commun" avec l'Occident sur la sécurité européenne pour désamorcer la crise autour de l'Ukraine. "Nous sommes prêts à continuer le travail en commun. Nous sommes prêts à aller sur le chemin de la négociation", a-t-il dit, lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
14h 45: l'annonce du retrait de troupes russes doit être "suivie de faits"
L'annonce du retrait de troupes russes à la frontière avec l'Ukraine doit être de "suivie de faits", a prévenu mardi la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock.
"Jusqu'à présent, il n'y a eu que des annonces et celles-ci doivent maintenant être suivies de faits, car nous avons besoin de confiance, nous avons besoin de sécurité pour tous les citoyens ici, chez nous en Europe", a déclaré la ministre des Affaires étrangères à Madrid lors d'une conférence de presse commune avec son homologue espagnol, José Manuel Albares.
13:25 : "Optimisme prudent" mais aucun signe de désescalade sur le terrain, selon le chef de l'Otan
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a déclaré que Moscou a envoyé des signaux de sa volonté de dialoguer, mais il ne constate pour le moment "aucun signe de désescalade" sur le terrain avec le maintien des armements aux frontières avec l'Ukraine.
"Il y a des signaux de la part de Moscou pour une poursuite de la diplomatie. Cela incite à un optimisme prudent (...) mais le déplacement de troupes par la Russie ne permet pas un apaisement des tensions si les équipements lourds restent sur place, car elles peuvent revenir rapidement", a-t-il précisé au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance.
12:47 : Après Macron, Scholz a refusé un test covid russe à Moscou
Olaf Scholz a refusé, comme le président français Emmanuel Macron il y a une semaine, de se soumettre à un test anti-covid russe à son arrivée mardi à Moscou pour ses entretiens avec Vladimir Poutine, optant pour un prélèvement supervisé par Berlin, a-t-on appris de source gouvernementale allemande. Le chancelier allemand s'est "fait tester par une médecin de l'ambassade allemande" à son arrivée à l'aéroport, selon cette source qui parlait sous couvert d'anonymat. Selon plusieurs médias, le chancelier a passé le test dans l'avion, une fois arrivé dans la capitale russe.
Les autorités russes ont exigé que tous les membres de la délégation allemandes et les journalistes accompagnant le chancelier présentent trois tests négatifs réalisés dans les quatre jours précédant leur départ pour Moscou.
12:06 : La rencontre entre Poutine Olaf Scholz sur la sécurité européenne et l'Ukraine a débuté
La rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le chancelier allemand Olaf Scholz a débuté mardi au Kremlin, sur fond de tensions russo-occidentales autour de l'Ukraine.
"On va malheureusement consacrer une grande partie de notre temps aujourd'hui à la question liée à la situation en Europe, à la sécurité et aux discussions qui sont en cours sur cette question, notamment en lien avec l'Ukraine", a déclaré M. Poutine au début de cette rencontre, selon les images de la télévision publique russe.
11:48 : Les députés russes appellent Poutine à reconnaître l'indépendance des séparatistes prorusses
Les députés russes ont voté mardi un appel au président Vladimir Poutine pour qu'il reconnaisse l'indépendance des territoires séparatistes prorusses qui affrontent, avec le soutien de Moscou, l'armée ukrainienne dans l'Est de l'Ukraine depuis huit ans.
"L'appel au président de la Russie sur la nécessité de reconnaître la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk lui sera transmise sans tarder", a écrit sur Telegram le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine, précisant que le texte avait été adopté "en séance plénière" de la Douma.
11:31 : Le Kremlin confirme le début d'un retrait de militaires
Le Kremlin a confirmé mardi le début d'un retrait des forces russes stationnées près des frontières de l'Ukraine, évoquant un "processus habituel" et dénonçant "l'hystérie" occidentale sur une supposée invasion imminente de ce pays par Moscou.
"Nous avons toujours dit qu'après l'achèvement des exercices (...) les troupes retourneront dans leurs garnisons d'origine. C'est ce qui se passe là, c'est le processus habituel", a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Selon lui, Moscou à l'avenir organisera d'autres "exercices dans toute la Russie" car "c'est notre droit d'organiser des manœuvres sur notre territoire, partout où nous le jugeons approprié".
11:13 : Le Premier ministre japonais s'est entretenu avec Ursula von der Leyen, avant d'appeler le Président ukrainien
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a discuté mardi de la crise russo-ukrainienne avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, avant un échange prévu plus tard dans la journée avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les deux ont convenu de "continuer à se coordonner étroitement pour une désescalade" des tensions, a ajouté le ministère. M. Kishida doit s'entretenir ultérieurement mardi avec M. Zelensky, a indiqué auparavant à l'AFP une source gouvernementale japonaise. "Nous continuerons à suivre la situation avec une grande vigilance, tout en nous coordonnant étroitement avec les pays du G7 pour faire face à toute évolution de manière appropriée", a déclaré M. Kishida plus tôt dans la journée.
10:56 : Le Parlement européen est prêt à voter en urgence une aide de 1.2 milliards d'euros à l'Ukraine
Les eurodéputés se sont mis d'accord pour voter en urgence un nouveau soutien financier de l'UE à l'Ukraine d'un montant de 1,2 milliard d'euros, pour aider ce pays sous la menace d'un nouveau conflit avec la Russie. Ce prêt sur 12 mois alloué en deux tranches a été proposé par la Commission européenne fin janvier et approuvé par les Etats membres vendredi. Un second vote, devant entériner cette proposition, doit encore intervenir au cours de la session plénière qui se déroule à Strasbourg jusqu'à jeudi, a précisé une porte-parole du Parlement européen. Selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l'UE et ses institutions financières ont déjà mobilisé "17 milliards d'euros en subventions et en prêts" pour l'Ukraine depuis l'annexion par Moscou de la Crimée en 2014.
10:27 : Les Etats-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter le Bélarus
Les États-Unis ont demandé à leurs ressortissants de quitter immédiatement le Bélarus, allié de Moscou. "En raison d'une augmentation de l'activité militaire russe inhabituelle et préoccupante près de la frontière avec l'Ukraine, les citoyens américains qui se trouvent au Bélarus ou qui envisagent de s'y rendre doivent savoir que la situation est imprévisible et que la tension est élevée dans la région", a averti Washington dans un avis publié lundi.
10:24 : La Norvège envoie des soldats en Lituanie
La Norvège a annoncé mardi l'envoi de "50-60 soldats" supplémentaires en Lituanie dans le cadre des mesures de réassurance de l'Otan sur fond de tensions régionales en Ukraine. Déployé immédiatement pour une période de trois mois renouvelable, ce contingent supplémentaire s'ajoutera aux 140 soldats norvégiens déjà présents en Lituanie, sous commandement allemand, dans le cadre d'une mission de l'Otan appelée "Présence avancée renforcée".
10:18 : La Russie ordonne le retrait de militaires à la frontière ukrainienne
La Russie a ordonné mardi le retour dans leurs garnisons d'unités déployées près de la frontière ukrainienne, un premier signe de détente, leur présence laissant craindre depuis des semaines une invasion, sur fond de tensions russo-occidentales. Le chancelier allemand Olaf Scholz doit justement rencontrer Vladimir Poutine pour désamorcer cette crise, nourrie par le déploiement de plus de 100.000 hommes dans le voisinage de l'Ukraine, pays pro-occidental que le Kremlin veut faire revenir dans sa sphère d'influence.
"Les unités des districts militaires du Sud et de l'Ouest (zones frontalières de l'Ukraine, ndlr) qui ont achevé leurs tâches, ont déjà commencé à procéder au chargement sur les moyens de transports ferroviaires et routiers et commenceront à retourner vers leurs garnisons" mardi, a annoncé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov. Il a ajouté que "comme toujours" après des "manœuvres de préparation au combat", les militaires retourneront "dans leurs bases habituelles". Le porte-parole n'a donné aucune indication sur le nombre des forces concernées. La Russie poursuit en outre ses manœuvres au Bélarus, voisin de l'Ukraine, jusqu'au 20 février.
Escalade évitée
Kiev a de son côté immédiatement salué l'union de l'Ukraine et de ses alliés occidentaux, qui ont empêché une "escalade" russe.
Cette annonce vient après une première timide avancée lundi, lorsque le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait recommandé à Vladimir Poutine d'approfondir le dialogue avec l'Occident, tandis que son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, lui disait qu'une partie des manœuvres militaires controversées s'achevaient.
Washington estimait qu'une offensive russe contre son voisin était probablement imminente, si bien que son ambassade à Kiev a été abandonnée lundi pour être installée à Lviv dans l'Ouest du pays, en dépit des appels du président ukrainien Volodymyr Zelensky de ne pas céder à la panique.
La Russie, qui a déjà annexé la Crimée en 2014 et soutient des séparatistes prorusses dans un conflit dans l'Est de l'Ukraine depuis huit ans, a constamment nié toute intention belliqueuse. Le pays se dit menacé par l'expansion des moyens de l'Otan en Europe de l'Est et réclame des "garanties de sécurité", notamment l'assurance que l'Ukraine n'adhérera jamais à l'Otan et que l'Alliance éloigne ses infrastructures militaires des frontières russes.
Ces exigences ont été rejetées par les Occidentaux, qui ont proposé en échange des pourparlers sur d'autres sujets comme le contrôle des armements, les visites réciproques d'infrastructures sensibles ou des discussions sur les craintes russes en matière de sécurité. M. Lavrov avait donc sur cette base dit à Vladimir Poutine que même si ses principales revendications avaient été rejetées, il fallait "prolonger et d'élargir" le dialogue avec les Occidentaux.
"Journée de l'unité"
Alors que des médias américains avaient évoqué la date de mercredi comme jour potentiel d'une invasion russe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'a cessé d'appeler au calme la communauté internationale et sa population. Il a décrété le 16 février "journée de l'unité", appelant les Ukrainiens à manifester leur patriotisme en portant les couleurs bleu et jaune du drapeau ce jour-là.
Lundi soir, à Washington, Paris ou Berlin, on estimait encore qu'une invasion russe était une possibilité importante, même si l'on avouait ne pas savoir si le président Poutine avait pris une décision en ce sens. Au risque d'irriter le Kremlin, M. Zelensky a lui réitéré lundi que Kiev voulait rejoindre l'Otan afin de "garantir sa sécurité". Mais cette perspective n'est pas à l'ordre du jour, selon les Occidentaux qui, s'ils défendent le droit de l'Ukraine à ambitionner de rejoindre l'Alliance, n'ont jamais fixé aucun calendrier en vue d'une adhésion.
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