Des journalistes de France 3 ont récemment rencontré des combattants djihadistes emprisonnés dans une prison ultra-sécurisée en Irak. Ils ont raconté les actes terroristes qu’ils avaient commis.
Des reporters de la chaine de télévision France 3 se sont récemment rendus dans une prison irakienne où sont enfermés des combattants du groupe terroriste État islamique. Cette prison hypersécurisée se trouve à Bagdad et les prisonniers sont interrogés par les services antiterroristes irakiens. "Oui, j'ai égorgé des gens, à Ramadi, début 2015. On arrivait par surprise et on tuait les soldats", a avoué face caméra Amar, un des prisonniers.
Abou Bakr, 25 ans, spécialisé dans le voiture piégée
Les journalistes ont également rencontré Abou Bakr, un jeune homme de 25 ans, qui a terrorisé Bagdad l’an dernier. Sa spécialité était la voiture piégée et il a tué une centaine de personnes de cette manière. "Il m’a dit : quelqu’un va t’amener une voiture. Tu la mets à l’endroit que tu as repéré et si tu ne sais pas, on t’indique où la mettre. J’ai pris la voiture, je l’ai amenée dans le quartier El Jaida et je l’ai fait exploser. Ça a été ma première opération", a expliqué le jeune homme.
Condamné à mort, il sera exécuté par pendaison
Radicalisé en prison, Abou Bakr a également précisé que l’EI lui versait un salaire pour chaque acte violent qu’il commettait : "Quand on est célibataire, on touche un salaire de 120 euros par mois, mais j'avais des extras qui doublaient ma paye. Et à chaque opération, je touchais un bonus de près de 200 euros". Abou Bakr a été condamné à mort et sera exécuté par pendaison. Il dit avoir beaucoup de regrets.
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