Plusieurs jours après les explosions qui ont ravagé Beyrouth, un avion de transport C130 de la Défense s’envolera ce soir à 20h depuis Melsbroek à destination de Beyrouth avec à son bord du matériel médical urgent et humanitaire en faveur des victimes de l’énorme explosion. Il n'y aura donc pas de moyens humains envoyés au Liban.
Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Goffin, a précisé ce vendredi vers 17h30 les détails de l'aide belge. Le C130 transportera "10.000 kits de secours d'urgence qui comprennent des médicaments pour l'équivalent de 10.000 personnes pendant trois mois. Des sacs de couchage, des jerrican d'eau pliables. C'est pour un total de sept tonnes de matériel que nous embarquons, ce qui représente 63 m³ de matériel, ce qui est proche de la capacité maximale de notre C130. Ce contenu correspond exactement aux attentes et à ce qui nous a été demandé par les autorités libanaises", a déclaré le ministre.
Philippe Goffin a également rappelé que la politique de la Belgique dans le cadre de l'aide humanitaire "repose davantage et aussi sur le fait de mettre à disposition des fonds directs, notamment pour le bureau de coordination des affaires humanitaires, qui dépend de l'ONU, à hauteur de 22 millions d'euros. Nous avons également réorienté l'équivalent d'un million d'euros à destination de la Croix-Rouge comme opérateur immédiat et opérationnel sur place".
Le Liban estime ne pas avoir besoin de secouristes supplémentaires
"Le gouvernement était également disposé à envoyer une équipe multidisciplinaire au Liban, constituée de membres de la Protection civile spécialisés dans la détection de substances dangereuses (moyens de détection CBRN), de membres de la composante militaire de la Défense en vue de la réalisation d’une évaluation complémentaire des besoins médicaux, du Centre des grands brûlés ainsi que de quelques experts chargés d’encadrer la mission. Les autorités libanaises estiment toutefois que le pays n’a pour l’instant plus un besoin urgent de secouristes supplémentaires sur place, mais plutôt de biens humanitaires", a encore indiqué le cabinet des Affaires étrangères dans un communiqué.
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