Monique (57 ans) et Christian (63 ans) sont ce qu'on peut appeler "des héros du quotidien". Lundi dernier, alors que Christian accompagnait Monique chez le médecin, tous les deux ont été surpris de voir un petit garçon de 3 ans en plein milieu d'une chaussée de la commune de Jodoigne. Rapidement ramené à l'école qui se trouvait à 500 mètres, ils ont souhaité nous alerter via le bouton orange pour que les écoles "redoublent de prudence et que ce type de situation n'arrive plus."
10h du matin, Monique et Christian étaient en voiture lorsqu'ils ont aperçu un enfant de 3 ans qui errait au milieu d'une chaussée de l'entité de Jodoigne : "Nous revenions de chez le médecin quand nous avons vu un petit garçon qui courait tout seul sur la route principale. Nous nous sommes arrêtés et je me suis mise à courir derrière lui," se remémore Monique. "Ensuite, une dame s'est aussi arrêtée et nous a expliqués qu'il y avait une école maternelle à 500 mètres de là où nous étions. Je suis montée en voiture avec elle et l'enfant qui n'arrêtait pas de pleurer. J'ai essayé de faire du mieux que j'ai pu pour le consoler. La personne qui m'accompagnait chez le médecin nous suivait en voiture."
J'ai moi-même des petits-enfants, je n'ai pas envie qu'il leur arrive une histoire comme ça
Monique, encore sous le choc de la situation, se souvient avoir pensé durant le trajet : "Cette école est quand même fort loin." Arrivés sur les lieux, Monique et Christian ont pu rentrer dans l'établissement sans grandes difficultés : "La grille n'était pas fermée. Franchement, n'importe qui aurait pu rentrer dans l'école et prendre un enfant," explique Christian scandalisé. "Cette histoire me travaille depuis quelques jours, j'ai moi-même des petits-enfants, je n'ai pas envie qui leur arrive une histoire comme ça," rajoute Monique.
L'école reconnait, mais minimise les faits
Pour le reste de l'histoire, les versions divergent. Nos deux témoins racontent que l'institutrice ne semblait pas avoir remarqué la disparition du jeune garçon. Ils nous ont également expliqué que la dame aurait rejeté la faute sur l'enfant: "Alors que ce n'était clairement pas à lui qu'il fallait s'en prendre. Le petit garçon n'atteignait même pas la poignée de la porte. Il n'aurait pas pu s'échapper de lui-même. C'est aberrant," raconte Christian.
Contacté, le pouvoir organisateur de l'école, en concertation avec la direction, nous a adressé par écrit la réponse suivante : "La directrice a effectivement constaté qu’un parent a, par inadvertance, mal refermé le loquet de la grille d’entrée en sortant de l’école. De ce fait, un enfant a pu sortir de l’établissement, durant trois minutes puisqu’elle s’en est immédiatement rendu compte. Cela n’a heureusement eu aucune conséquence pour lui. La directrice en a informé ses parents, qui se sont montrés très compréhensifs. Elle a également immédiatement pris des mesures pour que cette grille soit désormais fermée à clé et munie d’une sonnette, ce dont je la remercie par ailleurs."
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