Environ 1.200 personnes, selon l'estimation de la police de Bruxelles-Ixelles, ont manifesté dimanche après-midi entre 15h00 et 17h00 au Mont des Arts à Bruxelles. Il n'y a pas eu d'incident.
Des bulles de 400 personnes ont été séparées par les organisateurs. "On voulait que les consignes de sécurité soient bien respectées et on ne voulait surtout pas donner une mauvaise image de nos secteurs, qui sont déjà suffisamment caricaturés comme cela", explique Carl de Moncharline, l'un des co-organisateurs du rassemblement. Un petit groupe de manifestants contre les mesures de lutte contre le coronavirus a rallié la manifestation par solidarité, après une action à la Tour des finances. Les organisateurs les ont priés de s'écarter afin de ne pas mélanger les discours et de ne pas risquer d'éclipser les revendications des secteurs culturel et événementiel.
Le titre de Stromae "Alors, on danse" a été passé en début de rassemblement, mais la foule est symboliquement restée figée. De nombreux secteurs en lien avec le public étaient représentés, à commencer par l'événementiel, les discothèques, le cirque, le cinéma, la culture et l'horeca. Une dizaine d'intervenants ont pris la parole pour exprimer la précarité dans laquelle ils sont tenus depuis plusieurs mois.
"Certains ne vont pas survivre"
"On attend une évolution et de pouvoir travailler avec la maladie", résume Carl de Moncharline. "On voudrait pouvoir relancer les différents secteurs d'activité. La culture, c'est 5% du PIB. On ne peut en tout cas pas continuer à avoir des Conseils national de sécurité (CNS) où on ne parle même pas de nous. Ce n'est pas acceptable. Il y a des milliers de gens qui sont plongés dans des difficultés sans nom et dont une partie ne va pas survivre... On attend des mesures autres que moyenâgeuses, avec des saignées et des ventouses, mais des mesures chirurgicales car les métiers sont très différents les uns des autres. On veut qu'ils se plongent dans la problématique du secteur de manière individualisée. Maintenant, je pense que quand on sort d'une convalescence, on ne va pas courir en forêt le lendemain. Il faut donc rouvrir les secteurs de manière progressive. On est tous des professionnels et on est capables de bien le faire", conclut-il.
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