Les secteurs de l'événementiel et du spectacle doivent encore faire face à de nombreuses restrictions à cause de la crise sanitaire que nous traversons. Certains travailleurs à l'arrêt ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Une banque alimentaire est organisée pour les aider.
Ixelles, en région bruxelloise, est le théâtre d'un triste rituel. Pour le 14ème samedi d'affilée, ils sont une centaine à faire la file pour obtenir une aide alimentaire. Parmi eux, Bambi Rainotte, une chanteuse privée de scène à cause de la crise du coronavirus.
Elle explique au micro du RTL Info 13 heures: "Depuis, la mi-mars. J'ai fait un concert en salle et rémunéré, fin août. Actuellement, on vit avec 500 euros par mois pour deux. On a coupé dans toutes nos dépenses jusqu'à notre nourriture. C'est comme cela que nous en sommes arrivés à venir ici." Une épicerie solidaire qui - le temps de quelques emplettes gratuites - offre une bouffé d'oxygène. Nous retrouvons Bambi à la sortie de ses courses solidaires: "J'ai énormément de fruits, de légumes, de pâtes fraîches. C'est un des plaisir simple la nourriture et quand on ne peut pas l'avoir, ce n'est pas chouette. Ça fait du bien."
Fin de solution
A l'origine de cette action pensée par des travailleurs de la culture pour des travailleurs de la culture, une chaîne de bénévoles réunis plus tôt dans la matinée. Pauline Duclaud-Lacoste, initiatrice du collectif "Feed The Culture": "Nous sommes en train de tout trier. Nous avons récupéré des invendus alimentaires mais il faut les nettoyer, les mettre en place."
Les bénéficiaires sont toujours plus nombreux à vouloir s'inscrire. Le signe d'une précarité qui va croissante. "Les gens sont arrivés au bout de leur économie, au bout de leur possibilité. Ils ne peuvent plus recevoir les primes ou ils n'ont pas pu les recevoir, car ils ne rentrent pas dans les différents critères proposés. Ils n'ont donc plus de solution", ajoute Pauline Duclaud-Lacoste.
Plus que jamais nécessaire, les bénévoles réclament à présent l'aide des autorités pour affronter une crise économique appelée à durer.
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