Les sans-abris sont une population particulièrement exposée pendant cette crise. Ils sont environ 4.000 à Bruxelles. Des hôtels vont être réquisitionnés pour les loger et pour isoler les éventuels malades.
Pour les sans-abris aussi, le quotidien est en train de changer depuis les premières mesures de confinement. Nous avons rencontré des sans domicile fixes qui nous confient se sentir traités comme des pestiférés.
"Balou", l'un d'eux, raconte : "On se fait insulter, on se fait agresser pour des clopes, pour des conneries." Avec son ami, ils restent le plus souvent à l'entrée de la Gare centrale de Bruxelles.
A l'intérieur, les sanitaires sont fermés pour raison de sécurité. "On va prendre le train jusqu'à la gare du Midi ou jusqu'à la gare du Nord", explique Greg, sans-abri. "Comme ça, pendant le trajet on sait aller aux toilettes. On n'a plus de douches, on n'a plus accès aux vêtements pour nous changer. On est vraiment les laissés pour compte."
Dans la région bruxelloise, on dénombre environ 4.000 sans-abris ou mal logés. Environ 200 vont attraper le virus, selon le gouvernement.
Des lieux adaptés pour l'accueil des sans-abris
Dans l'un des centres d'accueil de la Croix-Rouge, le sixième étage peu confiner jusqu'à quinze malades. Au quatrième, déjà, des chambres sont spécifiquement aménagées. "Si quelqu'un devait présenter un problème de santé dans ce centre, il serait référé dans une chambre à part d'une ou deux personnes maximum, en attendant d'être référé vers un hôpital", détaille Freddy Simon, directeur du centre d'accueil.
Des hôtels sont aussi réquisitionnés dans toutes les communes de la Région bruxelloise. "On travaille sur plusieurs hôtels", explique Alain Marron, ministre bruxellois de l'environnement et de l'action sociale. "Et donc il y a des possibilités dans plusieurs hôtels. On est en train, dans plusieurs communes bruxelloises, de mettre ça en place. Quand tout sera stabilisé, on aura une vision claire, mais il y aura au total plusieurs centaines de places."
Le gouvernement lance dès aujourd'hui un plan d'action global de 30 millions d'euros pour financer des chambres pour les sans-abris, mais aussi du matériel pour ceux qui les soignent.
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