La chambre du conseil de Bruxelles devait se prononcer ce jeudi matin sur le réquisitoire du parquet fédéral dans l'enquête sur l'attentat commis au Musée juif de Bruxelles, le 24 mai 2014. Le parquet fédéral y demande que Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer soient jugés devant la cour d'assises pour assassinat dans un contexte terroriste. Il a revanche sollicité un non-lieu pour Mounir Attalah, le troisième suspect.
L'attaque au Musée juif a coûté la vie à quatre personnes. Le couple de touristes israéliens Emanuel (54 ans) et Miriam (53 ans) Riva ainsi que Dominique Chabrier (66 ans), bénévole au musée, sont décédés sur place. Alexandre Strens (25 ans), le collaborateur qui se trouvait à la réception, est décédé le 6 juin. Une semaine après l'attaque, Mehdi Nemmouche a été arrêté à Marseille. Il était notamment en possession d'armes qui semblaient identiques à celles utilisées lors de l'attentat, de munitions et d'un drapeau de l'Etat islamique.
Selon ses avocats, l'homme est impliqué dans l'attaque mais il ne serait pas le tireur. Au cours de l'enquête, deux autres suspects ont été placés sous mandat d'arrêt, puis libérés sous conditions. Il s'agit de Nacer Bendrer et Mounir Atallah. À la mi-janvier 2015, un avis de recherche a été lancé pour un quatrième suspect, un homme filmé en compagnie de Mehdi Nemmouche quelques jours après l'attentat. Cet homme n'est toujours pas identifié. Comme le parquet fédéral, les parties civiles et la défense de Mehdi Nemmouche plaident pour un procès d'assises.
La chambre du conseil se prononcera dans deux semaines
Ce jeudi matin, une audience a eu lieu au palais de justice de Bruxelles. "Il s'agissait d'une sorte de répétition générale puisque toutes les parties étaient présentes", indique Arnaud Gabriel en direct dans le RTLINFO 13H. La chambre du conseil n’a toutefois pas donné son verdict. Il faudra encore attendre deux semaines. Le prononcé sera fait le 25 janvier.
"Medhi Nemmouche n’était pas présent ce matin. Il estime que son déplacement est trop contraignant, qu’il faut trop de moyens de sécurité pour l’encadrer et que finalement cela n’en valait pas vraiment la peine", ajoute le journaliste.
Une première en Belgique
Si Medhi Nemmouche est jugé devant la cour d’assises, ce qui sera sans doute le cas, ce serait historique."Ce sera la première fois en Belgique qu’un jury populaire pourra juger un tel dossier sur le terrorisme avec un attentat commis sur le sol belge", souligne Arnaud Gabriel.
Ce procès devrait encore débuter cette année, en septembre ou à la fin 2018.
"C’est la chronique d’une audience annoncée. En ce qui concerne Medhi Nemmouche, on attendra la décision qui interviendra le 25 mais en ce qui nous concerne nous souhaitons nous rendre nous-mêmes aux assises", a indiqué Sébastien Courtoy, l’un des avocats du terroriste présumé.
"Peu importe le tribunal. Medhi Nemmouche sera présent à son procès et il fournira des explications", a également réagi Henri Laquay, son deuxième avocat.
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