C'est un chauffeur de bus en colère qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Alors que de nombreux travailleurs de la société de transport bruxelloise participent à la manifestation nationale dans la capitale, Dimitri (prénom d'emprunt) s'est présenté à son travail ce matin. "Nous étions plus de 50 chauffeurs (NDLR: un chiffre qui n'a pas pu être confirmé) au dépôt Delta et nous sommes sortis", décrit-il. "La plupart de mes collègues aiment ce boulot et nous venons avec plaisir travailler et effectuer le job pour lequel nous sommes payés", explique Dimitri.
Par un email à notre rédaction, le chauffeur tient à présenter sa vision de son travail. "Arrêtez de croire que nous sommes tous des fainéants, nous aimons notre ville et nous aimons être le maillon qui permet de fluidifier le trafic à Bruxelles. Je suis fier d'appartenir à la STIB, et d'être tous les jours présent pour accomplir ma mission", explique Dimitri.
La STIB explique comment elle décide quels bus roulent
Notre témoin dénonce également une situation qui l'a énervé ce jeudi matin. "La politique des dirigeants de la STIB c'est que s'il n'y a pas de métro, les bus restent au dépôt. Du coup à 11h nous étions nombreux à être cloisonnés dans le dépôt sans pouvoir sortir et faire notre job", explique-t-il.
Nous avons contacté la porte-parole de la STIB pour comprendre comment les responsables décidaient des lignes à mettre en service… et s'ils bloquaient aveuglément les chauffeurs au dépôt. "Non, mais il faut comprendre qu'on n'exploite pas une ligne de bus avec deux chauffeurs, il en faut plusieurs. Et ne faire rouler qu'une ligne n'a pas beaucoup de sens, car les lignes sont interdépendantes", commence par préciser An Van Hamme.
Concernant la gestion des lignes dans des situations de sous-effectif, la STIB "donne priorité aux lignes importantes, aux grands axes qui traversent la région. On essaie de créer un certain maillage durant la journée". C'est cette réponse qui peut expliquer la situation rencontrée par Dimitri ce matin. "On essaie de créer un réseau en mettant en relation les bus et les métros, on ne pense pas qu'à un seul moyen de transport", explique An Van Hamme. "Enfin, on tente de ramener les voyageurs qu'on a transportés le matin chez eux le soir", conclut-elle.
Chauffeur de bus à la STIB, Dimitri met les choses au point: "Nous ne sommes pas tous des fainéants, je suis fier d'être là tous les jours!"
David Fourmanois , publié le 29 septembre 2016 à 16h15
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