Ces dernières semaines, les déboires liés au RER, le réseau express régional, ont souvent été abordés. Ce lundi, le patron du SPF Mobilité, l'administration de la ministre Galant, présente une vaste enquête pour améliorer la circulation à Bruxelles. Le RER ne pourra pas régler tous les problèmes. Le reportage de Frédéric Delfosse et Bruno Spaak dans le RTL INFO 13H.
Depuis des années, les Belges attendent des décisions importantes pour améliorer la mobilité autour de Bruxelles. Aujourd'hui, il est donc grand temps de décider et de prendre ses responsabilités. Le message du patron de l'administration du ministère des transports est très clair: "Oui, je pense qu'il manque de vision", lance Laurent Ledoux, président du SPF Mobilité. "Je pense qu'on devrait décider beaucoup plus vite, et on a suffisamment d'études pour nous permettre de le faire", ajoute-t-il.
Changer certains horaires: une solution qui a fait ses preuves
Il ne s'agit pas seulement de décider s'il faut oui ou non terminer le RER pour soulager le quotidien des navetteurs. Car d'ici 2030, si l'offre de trains n'augmente pas, c'est un voyageur sur trois qui restera sur le quai. Pour y arriver, il faut avant tout changer nos habitudes. "Singapour travaille beaucoup là-dessus. Ils ont notamment rendu leur réseau de métro gratuit avant 7h30, et il y a plus de 7% des gens qui ont basculé avant 7h30", explique Xavier Tackoen, du bureau d'études Espaces mobilités. "Il y a des territoires beaucoup plus proches, à Rennes en France par exemple, ils ont bougé d'1/4 d'heure les cours d'une université, ça leur a permis d'économiser plusieurs rames de métro", confie-t-il.
Promouvoir l'utilisation du train dans la capitale
Changer et mieux utiliser les infrastructures existantes: Xavier Tackoen souhaite aussi que les Bruxellois utilisent davantage le train pour se déplacer dans la capitale. Par exemple "de la gare du Nord pour rejoindre l'ULB, vous allez mettre 25 minutes porte à porte si vous prenez le train, et vous en mettrez 35 à 45 minutes si vous utilisez le métro avec un autre moyen de transport. Pourtant cette offre est réellement méconnue", déplore-t-il.
Des mesures à court terme et peu chères
Il ne faut pas nécessairement des milliards d'euros pour améliorer la mobilité à Bruxelles. "Il ne faut pas décider que sur des grands projets d'infrastructures. Il y a des mesures qui peuvent être prises à très court terme, qui coûtent relativement peu cher et qui peuvent avoir un gros impact", estime le patron du SPF Mobilité. Il faudrait surtout une collaboration efficace et coordonnée entre le train, le bus, le métro et tous les ministres, tous niveaux de pouvoir de la Mobilité confondus.
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