Les syndicats sont sortis extrêmement déçus de la réunion de conciliation avec la direction de la SNCB, lundi vers 17h00. Aucune décision n'a été prise. Le préavis de grève pour les 6, 7, 21, 22 et 23 janvier reste donc maintenu, ont-ils précisé.
Les syndicats ont déploré l'absence des administrateurs généraux de la SNCB, "un mauvais signal, voire un affront pour les travailleurs", estiment-ils."Le dialogue social est dans l'impasse, nous sommes vraiment déçus", a commenté Michel Abdissi de la CGSP. "Les patrons veulent passer en force et faire adopter leurs mesures sans la moindre concertation", a ajouté Isabelle Bertrand de la CSC."Le seul chiffre présenté par la direction est celui de 28.000 cheminots à l'horizon 2018, soit 6.000 de moins qu'actuellement. Une telle réduction est inacceptable", a estimé M. Abdissi.
"Nous ne sommes pas fermés, mais en l'état, il est hors de question de retirer le préavis"
Les syndicats disent avoir entendu les réactions négatives face à la grève annoncée, notamment celle des étudiants qui seront en examens en janvier. "Nous ne sommes pas fermés, mais en l'état, il est hors de question de retirer le préavis", a affirmé Michel Abdissi, qui a l'impression que "trop peu de personnes s'inquiètent de la situation des cheminots". Les deux syndicats se réuniront avec leur base respective et entre eux mardi. "Nous avons indiqué à la direction que nous resterons disponibles entre Noël et Nouvel An, au cas où elle voudrait à nouveau nous inviter à discuter", a conclu M. Abdissi.
La direction a proposé une "période de refroidissement"
La direction affirme qu'elle ne veut pas toucher aux fondamentaux du statut du personnel du rail. "La règlementation doit néanmoins être modernisée pour répondre aux nouveaux besoins du personnel et de l'entreprise, sans perdre de vue la situation financière et opérationnelle difficile des chemins de fer belges". Selon la direction, les propositions répétées lors de la réunion visent à "améliorer l'équilibre entre vies privée et professionnelle", "confirmer un bon statut social", "harmoniser les primes des différents groupes de personnel" et "adapter les conditions de certaines catégories de personnel pour rencontrer les besoins opérationnels, également à la demande du personnel lui-même".
Enfin, la direction veut "rectifier un certain nombre d'adaptations erronées de la législation pour réaliser des améliorations de productivité". Ces mesures ont pour objectif global de "moderniser la règlementation" et de renforcer un traitement "correct et objectif du personnel". Les mesures sont maintenues et seront discutées lors de la commission paritaire de mercredi, conclut la direction de HR Rail.
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