Le CHU Saint-Pierre, qui est l'un des hôpitaux de référence avec l'UZ Antwerpen pour les patients infectés ou suspectés d'être contaminés par le nouveau coronavirus en Belgique, a procédé au réaménagement du circuit patient pour la prise en charge des personnes à risque. Celles-ci sont admises dans une salle aménagée expressément à cet effet. A Anvers, des installations séparées sont en cours de construction pour les consultations et le dépistage du virus. Ces "conteneurs" devraient accueillir dès vendredi ou samedi les premières personnes désirant subir un dépistage.
Concrètement au CHU Saint-Pierre, les patients dits "à risque" sont pris en charge dans une salle séparée. "Cette réorganisation permet de ne pas mélanger les patients, une meilleure organisation des services d'urgence, mais aussi la prise en charge d'un plus grand nombre de personnes. Elle a été mise en place depuis plusieurs jours déjà", explique Nathalie Schaar, chargée de communication à l'hôpital. Mais il n'est pas question, actuellement, de déployer le même dispositif de "conteneurs" qu'à Anvers.
Un circuit parallèle appelé "circuit toux"
Les patients à risque sont traités au sein d'un circuit parallèle appelé "circuit toux", aux côtés des personnes présentant des symptômes de grippe ou encore de tuberculose. Une salle d'attente, deux boxes d'examen pour adultes et deux pour les enfants ont été installés pour les dépistages du coronavirus, explique Michelle Dusart, médecin cheffe à Saint-Pierre. Les personnes qui reviennent des pays à haute incidence, comme la Chine, l'Irak, la Corée du sud ou le nord de l'Italie, et qui présentent des symptômes, même légers, doivent faire l'objet d'un dépistage, insiste-t-elle. "Cependant, afin de ne pas encombrer les services d'urgence, on ne dépiste pas les gens qui sont au minimum symptômatiques", souligne le Dr Dusart. Elle note une hausse des demandes de dépistages au CHU Saint-Pierre. "Nous en avons effectué plus ou moins 35 depuis le début de la semaine", précise-t-elle. Ce nombre pourrait grimper après les vacances de Carnaval, selon elle. "Beaucoup de gens sont partis en vacances au ski, notamment dans des zones à rique comme la région du Piémont (région du nord de l'Italie, ndlr)", explique le Dr Dusart.
Un grand nombre d'appels de personnes inquiètes
Par ailleurs, l'hôpital bruxellois reçoit un grand nombre d'appels de personnes inquiètes ou en quête d'informations, sans pour autant pouvoir en préciser le nombre exact. C'est également le cas de l'UZ Antwerpen, qui est largement sollicité pour des demandes de dépistages. Un département de conteneurs séparé y est en cours d'installation depuis mardi. Il devrait être opérationnel dès vendredi ou samedi, ont précisé les responsables de l'hôpital universitaire anversois.
Il est conseillé à toute personne suspectant une éventuelle contamination au virus de contacter d'abord un médecin par téléphone. Ce dernier pourra alors recommander le patient à l'hôpital le plus proche, si nécessaire. Un dépistage peut être effectué dans tous les hôpitaux. Lorsqu'un patient est diagnostiqué comme étant porteur du nouveau coronavirus, l'UZ Antwerpen et le CHU saint-Pierre de Bruxelles sont les hôpitaux de référence pour son admission.
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