Pour lutter contre les chiffres de plus en plus inquiétants à Bruxelles, y compris au niveau des hôpitaux qui donnent des premiers signes de saturation, il est à nouveau interdit de faire la fête dans la capitale.
La nouvelle est dure pour le secteur Horeca de la capitale: suite à un Conseil Régional de Sécurité qui s'est tenu mercredi midi, il a été décidé de fermer tous les cafés et les bars de Bruxelles (sur les 19 communes) pendant un mois, à partir de jeudi 8 octobre à 7h du matin. Par "cafés et bars", on entend aussi les salons de thé, où l'on sert des boissons alcoolisées ou non, a précisé Rudi Vervoort, ministre-président de la Région bruxelloise.
Autres précisions importantes: "Les clubs sportifs amateurs devront fermer leur buvette" ; "Les salles de fête devront fermer leurs portes" ; "la consommation d'alcool sur la voie publique sera interdite sur tout le territoire" ; "Nous interdisons également le public dans les salles de sport fermées amateurs".
Le contrôle de ces nouvelles mesures "va être renforcé" par la police, a précisé Rudi Vervoort, qui avait réuni les bourgmestres des 19 communes et les chefs de zones.
A noter: les restaurants ne sont pas concernés par cette mesure. Il s'agit bien des restaurants au sens traditionnel, où on s'assied pour manger, et pas la taverne/brasserie/bar à vins où on peut accessoirement manger un croque-monsieur ou un spaghetti sur le pouce, par exemple.
Pourquoi ?
Les raisons sont évidentes: les chiffres sont inquiétants à Bruxelles. La capitale ne doit pas devenir "un foyer de contamination pour le reste du pays. Bruxelles doit montrer qu'en prenant des mesures pour elle, elle prend des mesures pour les gens qui viendront dans la capitale, pour éviter qu'ils soient dans des situations qui les mettent en péril. C'est pour ça que Bruxelles est un cas à part qui doit être à la pointe des mesures plus restrictives", a déclaré le bourgmestre de Saint-Gilles, Charles Picqué.
Pour Rudi Vervoort, ces mesures "ne sont qu'une anticipation des protocoles que le baromètre, en cours de finalisation, aurait imposés en cas de code rouge à Bruxelles". Bruxelles serait en code rouge et selon le baromètre (un tableau de mesures concertées selon le niveau de l'épidémie dans une zone), il est plus que probable que cela signifie 'fermeture des bars et des cafés'. "Cela ne sert à rien d'attendre quelque chose qui de toute façon va arriver".
Selon Alain Maron ministre bruxellois de la Santé, "jusqu'à la semaine dernière, on espérait que la courbe des contaminations se stabilise, or les chiffres ont continué à augmenter, y compris ceux liés aux hospitalisations". Conséquence: "Dans deux hôpitaux bruxellois, la pression des patients covid est telle (que ces hôpitaux) doivent diminuer leurs autres activités, et il y a une détérioration des services" qu'on est censé y trouver. Ces nouvelles mesures plus strictes "vont aplatir la courbe et les chiffres dans les prochaines semaines".
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