En ce moment
 
 

Débordements devant l'école n°1 de Schaerbeek: Pieter De Crem veut une enquête pour comprendre comment de tels heurts ont pu arriver

 
 

Les rumeurs de viol dans une école de Schaerbeek, démenties par la justice, continuent d'occuper la Une de l'actualité. Le ministre de l'intérieur demande une enquête interne à la police après les scènes de violence qui se sont déroulées ce mardi.

Lundi matin, environ 200 personnes s'étaient rassemblées devant l'école communale n°1 de Schaerbeek pour bruyamment réclamer justice face à des soupçons de pédophilie au sein de l'établissement après que la mère d'une fillette de 4 ans, eut constaté, la semaine précédente, que cette dernière présentait des saignements.

La thèse du viol a finalement été écartée par la justice, le parquet affirmant qu'"aucun fait de moeurs et aucune autre violence n'a été commis". Selon les examens médicaux, la fillette a été victime d'une infection qui provoque des saignements. Après la déclaration du parquet, des heurts ont éclaté devant l'école et la police a été appelée pour disperser la foule.

Face à cela, le ministre de l'Intérieur a réagi. "La violence contre les policiers et les secours est inacceptable. Et il n’y a, dans cette commune, aucune place pour une zone de non droit", a indiqué Pieter De Crem.


Une certitude: l'enfant n'a pas été victime d'abus sexuel

Aujourd’hui, dans le but d’apaiser les tensions, les médecins qui ont ausculté la fillette ont accepté de rencontrer les parents. Il s'agit de la deuxième rencontre organisée entre la famille et les professionnels de santé. L’avocat de la famille était présent. Il a pu prendre connaissance du dossier et vérifier que tout était en ordre. Cette rencontre s'est déroulée dans un hôpital de la capitale. Aucun commentaire n'a été fait.

Dans le même temps, le ministre de l'Intérieur a demandé une enquête. "C’est la mission de la police de maintenir l’ordre public. On doit comprendre comment en est-on arrivé là. Dans tous les cas, une enquête interne devra être menée pour comprendre comment, administrativement, ces événements n'ont pas pu être anticipés", a-t-il expliqué.

À l'heure actuelle, une unique certitude: l’enfant de 4 ans n'a pas été victime d’abus sexuel, ni de viol. La jeune fille souffre d’une infection. Impossible d’en donner la nature. Les autorités sont tenues par le secret médical. Malgré l’avis des médecins, certains parents appellent toujours à la manifestation. Les autorités parlent d’un comportement déplacé qui appelle à la haine. L’établissement scolaire reste lui fermé jusque lundi.


 

Vos commentaires