Suite aux incidents survenus ce samedi à Bruxelles, du côté de la place Louise et de la porte de Namur, 60 arrestations administratives et 11 arrestations judiciaires ont eu lieu. Après analyse des 11 dossiers en question, Ine Van Wymersch, 1er Substitut du procureur du Roi du parquet de Bruxelles, affirme qu'il n'y avait suffisamment d'éléments pour justifier une mise à disposition du parquet que dans 4 dossiers.
Le parquet a fait le point sur ces 4 cas:
- Un mineur a été mis à disposition du parquet de la Flandre-Orientale, section Dendermonde (pour rappel : en ce qui concerne les mineurs, le parquet compétent est le parquet du domicile du mineur).
- Un mineur de Bruxelles a été auditionné par le magistrat pour détention d’une arme prohibée (qu’il n’a pas utilisée) et libéré après l’audition. "Selon les informations dont nous disposons actuellement, il n’était pas présent aux émeutes précédentes et il n’est pas connu de la Justice. Le dossier du mineur sera suivi par le parquet de jeunesse", indique Ine Van Wymersch.
- Un mineur de Bruxelles qui a lancé un projectile à une voiture de police a été déféré devant le juge de jeunesse. Après les émeutes du 15 novembre, ce jeune avait été mis à disposition du parquet pour des faits similaires. Vu qu’il n’était pas encore connu à ce moment-là, il a été libéré par le magistrat après l’audition. Hier, le juge de jeunesse a été requis pour des nouveaux faits et il a décidé d’imposer des conditions au jeune, mais pas de le placer dans une institution publique de protection de la jeunesse (IPPJ). "Il s’agit d’une décision souveraine du juge de jeunesse sur laquelle nous ne donnerons aucun commentaire supplémentaire", indique le parquet.
- Un homme majeur de Bruxelles, P. C., a été déféré devant le juge d’instruction. Le parquet a requis un mandat d’arrêt pour tentative de vol avec effraction et destruction volontaire d’une voiture qui n’est plus en ordre de marche suite à cette destruction. Le juge d’instruction a libéré cet homme sous conditions. "Nous ne pouvons donner aucun commentaire supplémentaire concernant les conditions, ni concernant la décision souveraine du juge d’instruction. L’enquête sur sa participation aux faits se poursuit", confie Ine Van Wymersch.
Deux tiers des jeunes proviennent de la région bruxelloise, un tiers de Flandre
Le parquet de Bruxelles précise qu'au moins une personne a été identifiée avec certitude pour avoir participé à la fois aux émeutes du 15 novembre et à celles du 25 novembre. "Vu que les identifications sont encore en cours, il n’est pas exclu que ce chiffre augmentera", précise Ine Van Wymersch.
Le parquet indique également que la plupart des jeunes qui ont participé aux émeutes provient de la Région de Bruxelles-Capitale. Environ un tiers d’eux provient de la Flandre.
Pas de dossier pour association de malfaiteurs jusqu'à présent
Alors que Jan Jambon avait parlé d'un lien et d'un système présent derrière les trois cas d'émeutes survenus à Bruxelles dernièrement. "Je pense qu'il y a un système derrière. Il devra être mis à nu et démantelé", avait-il affirmé après les incidents de ce samedi 25 novembre. Mais pour l'instant, le parquet indique n'avoir ouvert aucun dossier pour association de malfaiteurs. "Nous ne disposons pas d’éléments suffisants pour ce faire. Il est évidemment examiné si les différents suspects sont en contact et de quelle façon ils s’organisent, mais il est trop tôt pour ouvrir un dossier spécifique à cet effet", informe le 1er Substitut du procureur du Roi.
Deux jours après les incidents à Bruxelles, voici le point complet fourni par le parquet de Bruxelles
Publié le 27 novembre 2017 à 18h05
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