Face à l'afflux de demandeurs d'asile qui sont obligés de camper devant le bureau de l’Office des Étrangers, beaucoup de migrants sont donc livrés à eux-mêmes. De nombreux bénévoles se mobilisent pour les aider, mais ils semblent qu'ils soient déjà confrontés à une certaine forme de "trafic" sur place.
Ruby est venue ce matin les bras remplis de sacs de vêtements chauds. Cette maman venue de Colombie il y a plus trente ans a tenu à venir en aide aux réfugiés syriens présents à Bruxelles. "Je considère que la Belgique est un pays solidaire. J’adore ce pays parce qu’il m’a énormément aidée et c’est pour ça qu’il faut continuer à faire la même chose. Il ne faut pas rester immobile", déclare-t-elle. La solidarité est immense dans le parc Maximilien, juste en face de l’office des étrangers. Les gens affluent pour faire des dons et beaucoup d’entre eux sont extrêmement touchés parce qu’ils découvrent. "Je sais que cela ne représente rien mais on fait ce qu’on peut. J’ai un coffre plein de vêtements propres, j’ai des savons, des essuies…", explique une femme en pleurs au micro de François Genette pour le RTLINFO 13H.
Ce gigantesque élan de générosité pose certains problèmes
Depuis hier soir, des personnes mal intentionnées se postent aux alentours du camp. Elles interpellent les particuliers et récupèrent les affaires qu’ils amènent avant que ceux-ci n’aient eu le temps de les déposer. Face à cela, les bénévoles ont dû modifier leur organisation. "Pour le moment, on essaie de rediriger les gens qui arrivent avec les dons directement vers la tente qui accueille ces dons-là, explique Gilbert Carlson, membre de la plate-forme citoyenne de soutien aux réfugiés. Parce qu’on est en train d’installer notre zone de réception et la signalétique qui va avec. Entre temps, des bénévoles indiquent aux particuliers où amener les dons."
Les SDF de Bruxelles se rendent au campement
Autre difficulté. De nombreux sans domiciles de Bruxelles convergent également vers le camp. Et les bénévoles ne veulent certainement pas les empêcher d’avoir accès aux dons. "Il y a des présences aussi de gens qui ne sont pas forcément du campement. On n’est pas contre, déclare Elodie Francart, porte-parole de la plate-forme citoyenne de soutien aux réfugiés. Il y a une précarité à Bruxelles et on ne veut pas empêcher les gens de se nourrir s’ils ont faim, de prendre des vêtements s’ils ont froid."
Vos commentaires