Près de 60 individus ont été arrêtés suite aux violences et aux émeutes qui ont éclaté à Anderlecht entre vendredi soir et ce dimanche matin. Ces faits sont le résultat d'un appel à descendre dans les rues lancé sur les réseaux sociaux après le décès d'un jeune lors d'une course-poursuite avec la police vendredi soir.
Nous avons interrogé Denis Goeman, porte-parole du parquet de Bruxelles, ce dimanche midi sur la situation sur le plan judiciaire.
Il y a une quantité impressionnante de personnes qui ont été interpellées
Le travail de la justice sera conséquent dans les heures à venir pour assurer le suivi des dossiers. "Il y a des auditions qui ont toujours lieu à l'heure où je vous parle. Il y a une quantité impressionnante de personnes qui ont été interpellées. Encore faut-il pouvoir leur imputer une infraction. C'est la raison pour laquelle les policiers prennent le temps d'analyser les caméras de surveillance et faire une enquête de terrain. Dans le courant des prochaines heures et prochains jours, sans doute que d'autres personnes seront encore mises à disposition du procureur", a expliqué Denis Goeman.
"Deux mises à disposition ont eu lieu ce matin à l'encontre de deux mineurs âgés de 17 ans chacun, bien connus des services de police et justice puisqu'ils ont déjà un juge de la jeunesse et sont connus pour des faits de vols, rébellions et autres coups et blessures. Donc maintenant ils vont devoir comparaître devant le juge de la jeunesse. Il décidera des suites à apporter à leur cas dans le courant de la journée", a précise Denis Goeman.
Les faits qui leurs sont reprochés sont les suivants: un jet de cocktail Molotov pour l'un, ce qui implique une rébellion armée de concert et le port d'arme, pour le second l'incendie volontaire d'un véhicule dans le courant de la nuit. Nous avons appris ce dimanche après-midi que le jeune poursuivi pour avoir lancé un cocktail Molotov a été placé en Institution publique de protection de la jeunesse (IPPJ) fermée. L'autre jeune a été libéré après son audition par le juge de la jeunesse.
L'arme dérobée dans un combi n'a finalement pas été retrouvée
Des caméras de surveillance ont enregistré le moment où un individu dérobe une arme dans un véhicule de police. "L'enquête est toujours en cours à ce stade pour déterminer le suspect, l'interpeller et retrouver au plus vite l'arme", a indiqué Denis Goeman. Une source nous avait indiqué samedi que l'arme avait été retrouvée, ce n'est donc finalement pas le cas.
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