Un rappeur du groupe Benlabel, âgé de 32 ans, a été arrêté suite aux émeutes qui ont éclaté samedi soir dans le centre de Bruxelles, comme l'a confirmé le parquet de Bruxelles. Il avait par exemple publié sur Facebook cette phrase : "On va tout cramer à Lemonnier". Ce message laisse supposer que les scènes de violences étaient préméditées. Peut-être pas par tous les émeutiers, mais au moins par un "noyau dur" venu pour casser.
Le suspect a été privé de sa liberté, mis à la disposition des autorités judiciaires et entendu. Après son audition, le procureur du roi a décidé de lui remettre une citation à comparaître à l'audience correctionnelle du 5 janvier 2018.
L'homme, soupçonné en tant qu'auteur ou co-auteur de menaces écrites et d'utilisation de moyens de communication électronique pour commettre des dommages, nie les faits qui lui sont reprochés.
L'enquête visant à identifier les auteurs d'infractions commises samedi dernier, est toujours en cours.
Polémique au sein de la police
Au sein de la police, ce sont d'autres déclarations qui font polémique. En effet, trois jours après les émeutes, des policiers présents ce soir-là dénoncent le manque de préparation de leur direction.
Non avertis de la dangerosité de la situation, les 40 policiers en service ce soir-là ont découvert devant les émeutiers qu’aucun plan n’avait été prévu pour éviter ça. "Ces 40 collègues n’étaient informés de rien du tout. L’officier sur place semblait n’avoir aucune directive émanant de sa propre direction et gérait les événements, les micro-événements, au fur et à mesure, en prenant quelque fois des décisions qui peut-être in fine se montraient inadéquates, et étaient autant de mèches d’allumage pour la population présente", a dénoncé Vincent Gilles, le président du SLFP (Syndicat libre de la fonction publique) Police, au micro de Sébastien Rosenfeld et Guillaume Houssonloge dans le RTLinfo 13h ce mardi.
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