Les langues se délient suite à la révélation du scandale du samu social de Bruxelles. En commission des affaires sociales du parlement bruxellois, on a notamment appris que le salaire de l'ex-directrice Pascale Peraïta était plus élevé qu'annoncé. Justine Sow et Catherine Van Zeveren on fait le point pour le RTLINFO 19H.
Dans ce nouvel épisode, chacun y va de sa révélation. D'abord, on apprend qu'Yvan Mayeur et Pascale Peraïta, l'ex-présidente du CPAS, touchaient des jetons de présence au Samu social depuis 2006 déjà, soit plus de 10 ans. "Il semble que madame Peraïta ait touché des sortes de jetons de présence ou des forfaits comme membre du bureau du samu social, alors qu'elle était payée comme directrice du samu social et qu'il y a déjà eu, à l'époque, un scandale sur le montant extraordinairement élevé de sa rémunération comme directrice", explique Alain Maron, député bruxellois Ecolo.
Mais ce n'est pas tout. D'après les chiffres fournis par le CPAS de Bruxelles à la demande du gouvernement bruxellois, l'ex-présidente était grassement payée pour une série de mandats dans différents secteurs. A en croire le tableau récapitulatif, Pascal Peraïta aurait touché en 2016 204.500 au total.
Autre révélation: les relations entre l'exécutif Bruxellois et les dirigeants du Samu étaient mauvaises. Le ministre Pascal Smet se souvient d'une réunion houleuse: "Yvan Mayeur était là, Pascale Peraïta était là, je crois encore d'autres personnes. La réunion était très compliquée, on a eu des bagarres, et des bagarres graves, même aussi vis-à-vis de Céline (Frémault, ndlr), je n'ai aucun problème à le dire, vis-à-vis de moi aussi".
Pourquoi de telles tensions? Le gouvernement dit avoir voulu garder un œil sur l'argent du Samu social à travers un contrat de gestion. Ce qui aurait irrité les dirigeants de l'association. "Je me rends compte qu'aujourd'hui, dans tous les arguments qu'on a pu m'opposer, pour que nous n'ayons pas d'administrateur, pour qu'on ait un contrat de gestion qui soit limité aux montants versés, tout ça finalement n'était pas qu'une question de légitime indépendance d'institution, mais en réalité la volonté de cacher un système", dit Rudi Vervoort, ministre-président du gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale.
Ce système sera analysé en profondeur par la commission d'enquête: elle pourrait commencer son travail dès le milieu de la semaine prochaine.
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