Après la fermeture de tunnels bruxellois, l'arrêt de la circulation sur le viaduc Herrmann-Debroux est une nouvelle tuile, et pas des moindres, pour la mobilité à Bruxelles. Des réunions de crise se sont tenues ce samedi pour trouver des solutions, mais déjà, les premières polémiques apparaissent. Loïc Parmentier et Guillaume Houssonloge font le point.
Une réunion de crise s'est tenue suite à la fermeture du viaduc Herrmann-Debroux à Bruxelles. Au terme de la rencontre, le ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort (PS) et son ministre de la Mobilité, Pascal Smet (sp.a, socialiste flamand) ont tenu une conférence de presse.
"Nous sommes dans le principe de précaution. La sécurité des usagers est primordiale!", a lancé rapidement Pascal Smet. Mais arrive déjà la première polémique
Pascal Smet est arrivé comme Popeye en disant que tout était en ordre, et puis c'est la catastrophe!
Pour bien comprendre, notre journaliste Loïc Parmentier a consulté le procès-verbal de la séance du parlement bruxellois de lundi dernier. On y retrouve une question de Vincent de Wolf, le chef de groupe MR, qui fait partie de l’opposition en région de Bruxelles-Capitale. "Je constate également que le plan pluriannuel concernant les ponts n'est toujours pas réalisé", disait-il lundi.
Réponse du ministre de la Mobilité, Pascal Smet, au parlement régional: "Bruxelles Mobilité a confirmé que toutes les interventions qui devaient avoir lieu au niveau des ponts ont été effectuées, et que les ponts n'étaient pas dans un si mauvais état que ce que certaines personnes pensaient".
Aujourd'hui, notre équipe a rencontré Vincent De Wolf pour recueillir sa réaction après l'annonce de la fermeture du viaduc. "Le ministre est arrivé comme Popeye avec le fait qu'il était le meilleur, que tout était fait et que tout était en ordre et que pour les tunnels il avait tout diagnostiqué. Il a dit que dans un mois il viendrait aussi pour les ouvrages d'art. Il m'a regardé et a dit 'Vous verrez, il n'y a vraiment pas de gros problème, ceux qui l'ont cru se sont trompés'. Puis 4 jours plus tard c'est la catastrophe, il faut fermer le viaduc Herrmann-Debroux", a raconté l'élu libéral.
Bruxelles Mobilité a découvert un défaut caché
En conférence de presse, le ministre Smet s'est défendu et a lu le rapport qu'il a reçu. "Hormis quelques travaux d'entretien et de nettoyage, cet ouvrage est visuellement dans un état correct. Le classement était pont D2, pont ayant des défauts cachés possibles", a relayé le ministre bruxellois. "Et là il faut faire des enquêtes supplémentaires, et c'est ce qu'ils ont fait il y a deux jours, la nuit, Bruxelles Mobilité a découvert probablement un défaut caché", a-t-il ajouté.
Vers la démolition du viaduc?
La seconde polémique nous vient d'un tweet de Zakia Khattabi, la co-présidente du parti Ecolo. "Et si on en faisait une opportunité pour en finir avec une vision de la ville et de la mobilité des siècles passés?", a-t-elle lancé.
Nos journalistes ont recueilli la réaction de Pascal Smet aux propos de l'élues ecolo. "Mais le gouvernement bruxellois a déjà pris la décision de principe, à termes, que la démolition du pont est souhaitable. C'est la raison pour laquelle on a lancé une étude avec des mesures d'accompagnement, pour fermer à terme", a rétorqué Pascal Smet.
Comprenez donc, à terme, une destruction du viaduc Herrmann-Debroux. Selon le ministre de la Mobilité, il n’a plus sa place dans une ville comme Bruxelles.
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