Une manifestation prévue à Molenbeek, réunissant des extrémistes venus livrer un message hostile aux Musulmans de la commune a été interdite par les autorités, qui tentent par tous les moyens de ramener le calme dans le quartier.
Devant l’hôtel de ville de Molenbeek, on pouvait apercevoir les derniers préparatifs policiers à 13 heures. Les autorités craignent que certains manifestants de la marche identitaire bravent l’interdiction cet après-midi.
"La haine n’appelle que la haine"
Autre crainte : la réaction de certains jeunes à Molenbeek face à ces manifestants. Aziz, président d’une association de parents dans la commune, est aujourd’hui dans la rue pour désamorcer toute réaction violente. "La haine n’appelle que la haine", pense-t-il. "Ces jeunes, j’ai un peu discuté avec eux, ils se sentent agressés", observe-t-il. "On leur dit qu’on va arriver chez eux et viser l’islam. Ils se demandent ce qu’ils ont à voir avec ce qu’il s’est passé."
Réunion entre la commune et la police
Ce matin, une réunion était organisée entre la commune, la police et les éducateurs de rue de Molenbeek. Les travailleurs sociaux s’organisent en petits groupes pour aller à la rencontre de la population aujourd’hui.
"Nous voulons les apaiser par rapport à leurs inquiétudes mais aussi dialoguer avec des jeunes qui éventuellement coudraient défendre leur petit frère ou leur sœur face aux hooligans", explique Sarah Turine, échevine de la jeunesse à Molenbeek. "On veut leur dire que la police est là et qu’elle fait son travail."
On est là justement pour parler avec la population
"Nous, c’est la prévention", dit Jamal Hida, un éducateur de rue. "On est là justement pour parler avec la population, là pour faire le travail qu’on fait tous les jours : instaurer le dialogue et ne pas rentrer dans la provocation."
Aujourd’hui, la police met tout en œuvre pour faire respecter l’interdiction de la manifestation.
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