Une perquisition de routine visant un appartement de la commune bruxelloise de Forest, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, a dégénéré en fusillades mardi après-midi. Une vaste opération de police avait alors été déclenchée, au cours de laquelle un homme, identifié comme Mohamed Belkaïd, avait été tué. Deux autres hommes ont réussi à s'enfuir par les toits. Cette fuite est l'occasion pour certains de remettre en cause l'efficacité du travail de la police belge.
Deux jours après ces nouveaux évènements liés à la lutte contre le terrorisme, plusieurs personnes se demandent si la police a été efficace. Notre journaliste Céline Praille développait l'avis d'experts dans le journal de Bel RTL de 6h du matin.
Cette perquisition comme toutes les autres a nécessité une enquête en amont: André Jacob, ancien responsable du service anti-terrorisme de la Sûreté de l'Etat: "Malheureusement, les informations que l'on reçoit sont parfois des analyses des écoutes téléphoniques, ce sont des choses imprécises. Ce ne sont pas des sources humaines avec des détails précis", déplore le spécialiste sur les ondes de Bel RTL.
Mais cela ne veut pas dire que la police fédérale n'a pas bien fait son travail.
"On pourrait reprocher à la police fédérale de ne pas trouver cette cache, de ne pas travailler. Mais ici, ils ont travaillé avec leurs moyens et il faut quand même comprendre qu'il y a un mode aléatoire. On ne peut pas tout empêcher. On ne peut pas connaître tous les objectifs parfaitement", surenchérit le responsable retraité.
Claude moniquet, expert en contre-terrorisme ne remet pas non plus en cause le travail effectué sur cette perquisition mais pour lui, la police manque clairement de moyens, il faut donc améliorer le cadre juridique. Il émettait quelques pistes à envisager: "Une garde à vue prolongée, plus d'effectifs, des capacités d'écoute téléphonique sans passer par une commission de 3 juges. C'est absurde, nous sommes dans le seul pays occidental dans lequel ça se fait pour les services de renseignement, etc...etc...Mais on peut aller plus loin, C'est le débat sur les moyens de la justice, c'est manifestement la faute des politiques qui n'ont jamais donné les moyens nécessaires...", conclut l'expert.
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