Avec ce soleil et les 23 degrés annoncés pour ce mardi, il y a aussi beaucoup de monde dans les plaines de jeux. A défaut de se défouler dans les cours d’école, se retrouvent dans les parcs. A-t-on reporté le problème ailleurs ? Pas vraiment, si on en croit cette nouvelle étude de l’institut de santé publique Sciensano publiée ce matin. Elle prouve que le virus ne circulait pas plus dans les écoles qu’ailleurs.
Du sable dans les orteils et du soleil au-dessus de la tête. Avec la fermeture des écoles cette semaine, la plaine de jeux du parc George Henri à Bruxelles attire de nombreux enfants en quête de défoulement. "Comme mon papa est en visioconférence avec ses étudiants, ma maman doit nous occuper et elle a proposé de nous emmener à la plaine de jeux," explique une petite fille. "On a rejoint des amis qui étaient aussi ici avec leurs enfants assez tôt ce matin pour essayer de sortir l’énergie qu’il y a à sortir pour passer la meilleure journée qui soit," raconte un papa.
Dans ce parc, les enfants ne sont pas les seuls acrobates, leurs parents doivent jongler aussi avec leurs obligations professionnelles. Dans l’urgence, chacun s’organise comme il peut. "Vu que les enfants n’ont plus école et que les parents travaillent toujours, ils m’ont appelée en dernière minute ce week-end pour savoir si j’étais disponible," explique une baby-sitter. "Je suis architecte et dans cette période je travaille sur un projet avec plusieurs collègues, détaille une maman. Mais je peux le faire le soir quand elles dorment. Ce n’est pas la meilleure solution, mais c’est la seule solution qu’on a."
Vers 11h, l’espace de jeu est rempli. Certains s’interrogent sur la pertinence de fermer les écoles alors que les enfants se retrouvent entre eux pendant les vacances. "Ils sont entre eux, mais à l’air libre, tempère une maman. Je pense qu’il y a tout de même une différence."
"Les écoles sont fermées, mais par contre elle va en stage la semaine suivante. Là, les enfants sont de nouveau ensemble avec des mix de classes et d’écoles, s’étonne un papa. Ils ont dit qu’ils allaient faire des groupes limités de dix et privilégier l’extérieur, mais on remélange des enfants. Pour nous, ça ne fait pas trop de sens."
Une étude de sciensano confirme que le virus n’a pas circulé plus à l’école qu’ailleurs ces derniers mois. En janvier dernier, 12% des élèves et 15% du personnel scolaire avaient développé des anticorps contre le coronavirus. Ces proportions sont similaires à l’ensemble de la population à la même période.
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