Les crèches devraient rester ouvertes la semaine prochaine. Une réunion avait lieu ce matin pour aborder la question. Les puéricultrices et accueillantes d'enfants ne demandent pas de fermeture, mais de la considération, des moyens et une priorité pour être vaccinées.
Muriel Fromont est puéricultrice depuis 35 ans. Depuis quelques semaines, elle ne cache pas son inquiétude quand elle vient travailler puisque sa profession est un métier de contact par définition. "On se rend compte que les enfants ces dernières semaines ont quand même été plus souvent malades. On se pose donc aussi des questions, en se disant: on est là, on est proche d'eux… On pense à notre famille, aux microbes. Quand on entend que les écoles ferment, que les maternelles ferment et que nous, on est toujours là…"
Le dernier maillon de la chaine
La crèche La Petite Espérance à Woluwé-Saint-Lambert, dans laquelle elle travaille, emploie 21 personnes pour 60 enfants répartis sur plusieurs sections. Deux puéricultrices sont actuellement malades pour suspicion de Covid. La directrice Anne-Sophie Vancraeynest ne parvient pas à les remplacer. Comme la majorité des professionnel du secteur, elle ne réclame pas la fermeture des crèches… mais des moyen et de la considération. "Je suis un peu en colère, je l'avoue, parce qu'on a l'impression d'être toujours le dernier maillon de la chaine à être au courant. On est un peu tributaire des gouvernements et de ce qu'ils décident et en fait, on n'a jamais les moyens qui arrivent. Ce qu'on voudrait, c'est que les personnes qui travaillent dans l'encadrement de ces enfants soient vaccinés et qu'il y ait une vaccination assez rapide de ce personnel qui est en première ligne aussi."
Depuis le début de la pandémie, les crèches n’ont jamais fermé. Le personnel est soumis à un protocole sévère. La ministre de la Petite Enfance pourrait proposer cet après-midi un renforcement des mesures de soutien au secteur qui emploient un peu plus de 20.000 personnes.
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