L'homme inculpé de tentative de meurtre pour avoir poussé une femme sur les rails du métro bruxellois affirme ne pas se souvenir des faits, a indiqué mercredi son avocat, qui souligne que son client est "lui-même choqué". La défense ne s'est pas opposée au maintien en détention préventive du jeune homme de 23 ans. La chambre du conseil de Bruxelles doit se prononcer mercredi après-midi sur ce dernier point.
Il se dit très "choqué"
Le juge d'instruction chargé de l'affaire a demandé une expertise psychiatrique concernant le suspect. Dans l'attente des conclusions de cette expertise, l'avocat du jeune homme, Me Alexandre Kasongo Mukendi, n'a pas demandé la libération conditionnelle de son client. Ce dernier ne se souvient en outre pas des faits, a pointé l'avocat. "Il ne sait pas ce qu'il s'est passé et a été très choqué lorsque les faits lui ont été relatés", a expliqué Me Kasongo Mukendi, ajoutant que son client avait été pris en charge par un psychiatre. Son avocat a également précisé que son client, d'origine française, était de passage en Belgique car il comptait s'installer dans notre pays au moment des faits.
RAPPEL DES FAITS
Vendredi vers 19h45 et sous l'oeil des caméras de surveillance, le jeune Français avait poussé dans le dos une femme qui lui était a priori inconnue sur les rails de la station Rogier, alors qu'une rame de métro était en approche. Alerté par des personnes sur le quai, le conducteur du métro avait effectué un freinage d'urgence et était parvenu à ne pas heurter la victime. Des voyageurs présents sur le quai étaient alors descendus sur les voies pour extirper la victime des rails. Cette dernière avait ensuite été transportée à l'hôpital pour une fracture à l'épaule. L'auteur s'était, lui, enfui en courant dans le sens opposé en traversant les rails de métro. Grâce à la diffusion d'images du suspect, il avait été interpellé quelques minutes plus tard par la police, alors qu'il se trouvait dans la station de métro De Brouckère.
Vos commentaires