Les bureaux de l’Onem à Bruxelles ont déménagé récemment. Depuis un mois, c’est dans de nouveaux locaux pas encore terminés que le personnel travaille, reçoit les citoyens… et a dû gérer un cambriolage.
Ce mardi, des fonctionnaires sous couvert de l’anonymat ont dénoncé à RTLinfo ce déménagement qu’ils jugent « précipité ». Si notre équipe composée de Mélanie Renda, Thibault Balthazar et Steve Damman n’ont pu filmer à l’intérieur du bâtiment situé au 60 de la chaussée de Charleroi, ils se sont procurés des photos pour le moins parlantes.
Elles montrent un chantier, tout simplement. Des faux plafonds pas installés, des câbles qui en pendant sur bureaux du personnel, des matériaux entreposés à côté des sièges de la salle d’attente, des câbles au sol, de la moisissure sur les murs à côté de la file d’attente, …
Les personnes interrogées devant l’Onem n’en reviennent pas. "J’ai vu qu’il y avait des travaux mais je ne savais pas que c’était aussi perturbé. Quand on rentre, on a l’impression qu’on rentre dans un chantier. Il y a un tuyau qui pend avec un seau et plein d’eau par terre", expliquait Hicham, venu pour une attestation.
Entrée facilitée pour les voleurs
L’entrée n’est pas très bien indiquée non plus, puisque située dans la rue d’à-côté, pour entrer dans le bâtiment par l’arrière. "Il n’y a aucune inscription. Ce n’est pas vraiment visible. J’ai dû aller chercher l’adresse sur Google, je suis venu ici, et sur Google, ce n’est pas écrit rue Veydt, mais chaussée de Charleroi, de l’autre côté", expliquait un autre visiteur.
Pour mal indiquée qu’elle soit, cette entrée temporaire n’a pas échappé aux malfrats. Le weekend dernier, des cambrioleurs sont entrés dans le bâtiment. Ils y ont forcé 95 casiers et volé pas moins de 45 ordinateurs.
Contactée, la direction de l’Onem a refusé toute interview et s’est contentée d’une explication laconique. "Tout se fait dans le respect de la sécurité des employés et des visiteurs. Les travaux ne devraient plus durer que quelques semaines", a réagi Jan De Roo, le directeur adjoint de l’ONEM à Bruxelles.
Plus "que" quelques semaines de galère donc pour les agents bruxellois de l’organisme chargé de l’assurance chômage.
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