Le bourgmestre N-VA d'Anvers, Bart De Wever, souhaite équiper ses policiers de la brigade d'intervention d'armes de guerre. Une proposition soumise au conseil communal, qui doit se prononcer lundi. Eric Van Duyse et François-Xavier Van Leeuw ont expliqué les détails de cette opération dans le RTLINFO 19H.
"Quand vous vous trouvez en face de gens qui ont des kalachnikovs, il faut pouvoir disposer d’une puissance de feu." C’est ainsi que Bart De Wever justifie sa volonté de renforcer les armements de la police d’Anvers. Pour lui, une situation comme les évènements de Charlie Hebdo où un policier trop peu armé a trouvé la mort, ne peuvent se reproduire.
Des armes létales capables de transpercer un gilet pare-balle
Voilà pourquoi il a commandé 27 exemplaires de fusils "qui tirent des 300 Whisper. Ce sont des munitions qui peuvent traverser des gilets pare-balles. Elles sont donc mortelles mais elles s’arrêtent dans le corps. Elles ne vont donc pas continuer et risquer de tuer ou de blesser un passant", explique le bourgmestre d’Anvers. Seule une septantaine d’agents membres d’équipes spéciales d’intervention pourront les manier. Pas question non plus d’en équiper les policiers de rues. Anvers va débourser 165.000 euros pour cet achat, dont 85.000 pour les fusils et 80.000 pour les munitions.
Déjà des commandes en août
De plus, en août, Anvers avait commandé quatre FN 303, des armes "à mortalité réduite" qui tirent des cartouches spéciales, par exemple remplies de peinture indélébiles ou de gaz lacrymogène. Mais si elles atteignent la tête, le cou ou la poitrine, elles sont susceptibles d’être létales.
La Belgique doit donner son accord
Le conseil communal d’Anvers doit voter lundi l’achat de ces armes de guerre, mais elles ne pourront être utilisées sur notre sol avant d’avoir reçu l’accord de la Commission de l’armement policier, qui rendra son avis avant 2016.
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