La ministre des Affaires intérieures flamandes Liesbeth Homans (N-VA) a annoncé avoir nommé le conseiller communal néerlandophone de l'opposition Eric De Bruycker bourgmestre de Linkebeek. Mme Homans a dit espérer que ce faisant, il serait mis fin au carrousel entourant la nomination du bourgmestre de cette commune à facilités de la périphérie privée de maïeur depuis 2006.
Le conseiller communal de l'opposition linkebeekoise Eric De Bruycker accepte sa nomination comme bourgmestre de Linkebeek par la ministre flamande des Affaires intérieures, mais sous conditions, a indiqué dimanche après-midi le groupe Prolink (2 conseillers communaux sur 15). Si après un certain temps, il apparaît qu'au sein de la majorité francophone de Linkebeek, il n'y a pas de volonté de collaborer, Eric De Bruycker remettra son mandat en jeu. "Nous ne voulons pas être responsables du non fonctionnement de notre commune", a indiqué Prolink, à l'issue d'une réunion du groupe minoritaire. Eric De Bruycker s'est par ailleurs dit prêt à faire place nette immédiatement si la majorité francophone propose un autre candidat que Damien Thiéry au poste de bourgmestre. La ministre flamande des Affaires intérieures, Liesbeth Homans (N-VA), avait nommé Eric De Bruycker bourgmestre de Linkebeek en début d'après-midi ce dimanche.
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Près de trois ans après les élections communales, Linkebeek ne dispose toujours pas de bourgmestre. Durant cette législature, Damien Thiéry (MR) (bourgmestre faisant fonction depuis 2007) a été présenté à deux reprises déjà par le collège, mais le gouvernement flamand a toujours refusé de valider sa désignation au motif qu'il aurait enfreint les règles linguistiques. L'élu local a contesté cette décision devant le Conseil d'Etat, mais sans succès. Etant donné le refus de la majorité francophone de Linkebeek (13 sièges sur 15) de présenter un autre candidat, la ministre Homans avait décidé la semaine dernière de nommer l'échevin Yves Ghequière.
Mais la majorité a fait savoir que l'intéressé déclinait l'offre. "Je suis extrêmement déçue. Il n'y a à Linkebeek aucune volonté de trouver une solution et de parvenir à pacifier ce dossier", a réagi mardi la ministre, interrogée par les députés Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang, et Christian Van Eyken (UF). Mme Homans a rappelé qu'une commune disposait légalement de 30 jours après l'arrêt du Conseil d'Etat pour faire une nouvelle proposition. "Nous leur avons laissé neuf mois", a-t-elle pointé. "Pour le bon fonctionnement des institutions, il est important que les décisions de la plus haute autorité administrative ainsi que les lois et règles adoptées de manière démocratique soient suivies", avait encore jugé la ministre, qualifiant la situation à Linkebeek "d'indigne d'un Etat de droit" (...) "Je n'en resterai pas là et je ne laisserai pas passer beaucoup de temps", avaitt-elle promis.
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