Jusqu'à trente degrés sont attendus ce dimanche. A cette occasion, des Belges cherchent le grand air. 350.000 touristes profitent d'au moins d'un jour à la côte durant ce week-end de l'Ascension.
Lors des dernières élections, le littoral s'est teinté de jaune. La N-VA et le Vlaams Belang sont en tête. A Ostende, le parti d'extrême droite arrive même premier. Bredene est le seul bastion ou les nationalistes ne l'emportent pas. Le SP.A devance le Belang, qui fait tout de même 24% des voix.
Face à un tel constat, les Wallons sont-ils toujours les bienvenus? Notre journaliste Camille Mathoulin s'est rendue à la rencontre des commerçants. Aucune raison de s'inquiéter, disent-ils. Tout le monde est le bienvenu. Et pour cause: à Ostende 80% des visiteurs sont Belges dont 1/4 de Wallons. Et 4% des touristes sont Français "Partout les Ostendais jonglent entre le français et le néerlandais", rapporte-t-elle.
"Pourquoi auraient-ils peur?"
Pour Nicolas, loueur de cuistax, les résultats du vote ne traduisent pas une hostilité envers les francophones. "Il n'y a aucune raison de moins bien les accueillir. On vit grâce aux touristes, alors pourquoi moins bien les accueillir?", confie-t-il. Sentiment partagé par Anne, une autre commerçante. "Pourquoi auraient-ils (les Wallons, nldr) peur? Ce n'est qu'un petit nombre. Ce sont les autres partis qui doivent se mettre ensemble", lâche-t-elle.
Quant à Olivier, restaurateur, il a sa théorie pour expliquer de tels résultats aux dernières élections. "Beaucoup de gens vont voter simplement parce qu'ils doivent aller voter. Et après ils font des bêtises dans leur vote", assure-t-il.
La montée du Vlaams Belang et l'attitude flamingant de la côte, ça ne plaît pas à tout le monde. Et sûrement pas à Oxane, cette touriste wallonne qui est venue passer la journée à Ostende, peut-être pour la dernière fois. "Je me suis dit qu'après tout, ce n'était peut-être pas une bonne idée de venir, que la Côte française n'était pas très loin et qu'on ferait peut-être mieux d'y aller plutôt que de venir ici. Après tout, on est peut-être pas les bienvenus", indique-t-elle.
Pour autant, pour d'autres touristes wallons rencontrés, rien ne doit changer. "En faisant l'effort de s'entendre avec eux, je pense que l'on pourra continuer de venir. Si l'on vient sur la défensive et qu'on insulte les gens parce qu'ils ont voté de cette façon-là, forcément on va être mal reçu", remarque l'un d'entre eux.
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