Le Vlaams Belang a annoncé mercredi qu'il déposerait plainte contre la présidente de la fédération bruxelloise du PS, Laurette Onkelinx, pour injure et diffamation. Le parti d'extrême-droite invoque des propos de Mme Onkelinx qui le qualifie de "raciste et violent".
Un Flamand qui pédale avec effort pendant que le Wallon profite de l'effort depuis le siège arrière. D'un côté, le Flamand travailleur et de l'autre le Wallon fainéant. Telles sont les images diffusées dans un spot diffusé sur Facebook pour promouvoir l'image du parti.
Dans sa communication, le Vlaams Belang dit être un parti démocratique qui souhaite réaliser son programme dans l'Etat de droit. Ce qui est punissable par la loi, c'est l'incitation à la haine raciale ou la discrimination basée sur l'origine. D'un point de vue légal, le programme du parti ne peut pas être qualifié de raciste. Selon ses dirigeants, les positions notamment en termes de migration sont fermes, mais justes.
"Les demandeurs d’asile doivent être accueillis dans des centres fermés durant toute la durée de la procédure, afin d’éviter qu’ils ne se cachent après le rejet de leur demande", peut-on lire à travers le programme.
Anciennement le Vlaams Blok, condamné pour discrimination raciste
En 2004, le Vlaams Blok, ancêtre du parti actuel, est condamné pour discrimination raciste. Il cesse alors d’exister et fait place au Vlaams Belang. L’image et le discours se lissent mais la plupart des ténors du parti condamnés pour racisme restent en place encore aujourd’hui. C'est le cas de Gerolf Annemans, eurodéputé fraîchement élu, qui publie en 2015 une photo de sa visite d’une tombe d’un collaborateur nazi.
Parmi les nouvelles recrues, Dries Van Langenhove ne passe pas inaperçu non plus. Le fondateur du mouvement "Schild & Vrienden" fait l’objet d’une enquête judiciaire pour racisme suite à la diffusion d’une enquête de la VRT sur les dessous de son mouvement. Élu au parlement fédéral dimanche dernier, il bénéficie pendant 5 ans de l’immunité parlementaire.
Le Vlaams Belang se défend d'être un parti raciste. Il en veut pour preuve un arrêt rendu en octobre 2018 par la Cour d'appel d'Anvers dans le litige qui l'opposait aux organisateurs de la Foire du livre d'Anvers. Ces derniers avaient refusé d'accueillir le stand d'un éditeur publiant des ouvrages de députés du Vlaams Belang mais la justice les y avait contraint sous la menace d'astreintes.
Vos commentaires