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20 ans après, les maisons de Marc Dutroux sont laissées à l'abandon: leur démolition et la construction d'un lieu de souvenir coûteraient cher

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Vingt ans après l'affaire Dutroux, l’émotion est toujours très forte. Beaucoup de choses on changé en matière de justice. Mais toutes les traces du drame n’ont pas disparu. Les maisons de Marc Dutroux, par exemple, doivent être démolies mais elles sont toujours debout à Marcinelle et à Sars-la-Buissière, là où les corps des enfants avaient été retrouvés.

Au cœur de Sars-la-Buissière, une plaie est ouverte depuis près de deux décennies. Les maisons sont en ruines, la grange aussi. Tout est laissé à l’abandon. Derrière ces murs, les effets personnels de Marc Dutroux sont amoncelés dans un chaos indescriptible. La commune a acquis la propriété en 2008 pour en faire un lieu de mémoire. "Ca sera un espace libre avec l’arrière de la propriété qui sera fermée et boisée", explique Marcle Basile, le bourgmestre de Lobbes. "Une stèle sera posée, en bord de voirie. Elle rappellera les tristes événements de Sars-la-Buissière. Il faut entretenir la mémoire. C’est trop grave, ce qu’il s’est passé. Tout le monde en a souffert."


"Ca va tourner autour du million d'euros"

Le projet pourrait être concrétisé en 2018. Le souci, c’est le coût des travaux, notamment ceux de démolition. Une somme impayable sans subsides selon la bourgmestre. "Il faut trouver les moyens financiers pour élaborer l’ensemble. La réhabilitation de la place communale, la démolition de la maison et la mise en valeur de l’ensemble de la propriété. Ca va tourner autour du million d’euros" évalue-t-elle.


Une stèle pour rappeler le passer

Autre propriété de Marc Dutroux: Marcinelle. Une stèle est là pour rappeler le sombre passé. La maison des caches et de l’horreur est toujours debout, cachée derrière l’image d’un petit garçon, l’image de la liberté. Un projet est à l’étude depuis bien des années. La ville de Charleroi compte aussi raser l’habitation et en faire un parc, autre lieu du souvenir.


"Pourquoi ne pas demander l'aide de la population?"

Si les coûts de démolition sont très élevés, pourquoi ne pas demander l'aide de la population ou faire passer cela en travaux d'intérêt général, se demande une personne via notre page Alertez-nous: "Pourquoi ne pas demander l'aide de la population, dans le style de l’émission "Tous ensemble" ? Puisque tout le monde est touché par ce souvenir, ne pourrions-nous pas aider à la démolition ? Il y a aussi les délinquants qui reçoivent des travaux d'intérêts généraux… Pour une fois, ils travailleraient en mémoire d'enfants disparus" écrit-elle.

"Des solutions peu coûteuses existent", estime cette personne. "Encore faut-il laisser tout un chacun y contribuer et ne pas attendre que nos ministres pondent quelque chose. Laissons le peuple aider à garder pour toujours ces petites victimes en nos mémoires."


 

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