Une délégation de la Croix-Rouge de Belgique s'est rendue à la caserne Saint-Jean à Tournai. L'établissement accueillera dans quelques semaines 530 demandeurs d'asile. L'équipe a inspecté les lieux.
Après avoir visité mercredi matin la caserne Saint-Jean à Tournai, le directeur du service d'accueil des réfugiés au sein de la Croix-Rouge Wallonie-Bruxelles, Billy Jungling, estime que 530 demandeurs d'asile au maximum pourraient être accueillis dans la caserne militaire d'ici la fin septembre, "si tout va bien". Deux cents demandeurs d'asile pourraient déjà cohabiter avec l'armée d'ici la fin du mois d'août.
"Il n'est pas exclu que l'armée laisse des espaces aux demandeurs d'asile pour faire du sport"
Actuellement, la caserne accueille encore une centaine de militaires qui suivent des cours mais la cohabitation avec les demandeurs d'asile ne devrait pas poser de gros problème, selon Billy Jungling. "Il y aura des espaces de vie bien séparés et il n'est pas exclu que l'armée laisse des espaces aux demandeurs d'asile pour faire du sport ou encore avoir accès à des ordinateurs. Cela ne coutera rien de plus à la Défense qui ne prête que les lieux".
La Croix-Rouge se chargera d'aménager des réfectoires et des cuisines ainsi que les chambres et espaces de vie des demandeurs d'asile. "Les contrats signés par la Défense avec leurs fournisseurs concernant les charges seront repris en partie forfaitairement par la Croix-Rouge", poursuit le directeur.
Des arrivées par vague
Selon Billy Jungling, 200 demandeurs d'asile pourraient déjà être accueillis de manière progressive à Tournai à la fin du mois d'août pour atteindre 530 demandeurs d'asile à la fin du mois de septembre. "Nous allons travailler pour l’instant avec différentes phases d’accueil. Donc d’ici une quinzaine de jours, il y aura 100-150 personnes qui vont arriver, mais par phase, par 50, il ne faut pas croire que les gens vont arriver d’un bloc. Finalement au total en étalant ça sur un mois et demi deux mois, par phase, on va arriver à un total de 530 places", a-t-il expliqué au micro de Philippe Courteille pour RTL TVi.
"Si d'autres personnes arrivent plus tard, il faudra refaire d'autres aménagements en collaboration avec le gouvernement". Le directeur précise que le flux de demandeurs d'asile est le plus important depuis 20 ans mais qu'on n'est pas encore au stade de la crise, "car on arrive à offrir des places à tous les demandeurs d'asile".
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