Six personnes soupçonnées de participation à une organisation terroriste étaient convoquées devant le tribunal correctionnel ce mercredi. D'importants moyens de sécurité ont été déployés et des fouilles systématiques ont été mises en place. Les débats débuteront le 28 septembre.
Une partie des suspects est soupçonnée d'avoir aidé un djihadiste à perpétrer un attentat-kamikaze en Irak, les autres auraient aidé à l'embrigadement de jeunes recrues.
La première filière concerne Antonio Betti et Marwan Mahraz. Ces deux jeunes Carolos avaient été interpellés à la mi-juin 2015 et sont soupçonnés d'avoir aidé un kamikaze à se faire exploser à la frontière irako-jordanienne deux mois plus tôt. Ils auraient également participé au recrutement de futurs djihadistes et auraient tenté eux-mêmes de se rendre en Syrie. Un troisième suspect, Karim K., est lui aussi inculpé pour les mêmes motifs.
Le deuxième volet concerne Samir Chafik, un individu de Marchienne-au-Pont qui aurait également tenté de recruter des djihadistes potentiels. Ancien champion de boxe thaï, condamné pour plusieurs vols avec violence, il est soupçonné d'avoir entraîné des jeunes au djihad dans les bois de Soleilmont. L'homme reconnaît de la sympathie pour les thèses de l'Etat islamique (EI) mais nie toute participation à des actes de nature terroriste.
Sa soeur Chadya Chafik et son beau-frère Mohamed Hayat sont également poursuivis. Ils se seraient radicalisés et auraient consulté des vidéos de propagande de Daesh.
Actuellement, seuls Antonio Betti et Samir Chafik sont toujours en détention préventive. Absent à l'audience ce mercredi alors qu'il est en liberté conditionnelle, ce qui l'oblige à se présenter à tous les actes de la procédure, Mohamed Hayat s'est vu décerner un mandat d'arrêt.
L'affaire sera examinée le 28 septembre (instruction et réquisitoire) et le 5 octobre (plaidoiries).
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