Le parquet de Charleroi a placé sous scellés une partie du chantier Rive Gauche à Charleroi mardi. Des gravats étaient en effet évacués vers les cokeries d'Anderlues, site ne disposant pas des autorisations nécessaires pour l'entreposage des déchets. La société Wanty, en charge du terrassement du chantier Rive Gauche, affirme n'avoir appris que ce mardi les soupçons d'absence d'autorisation et recherche une autre filière pour permettre la poursuite des activités.
La police de l'environnement et le parquet de Charleroi sont descendus mardi sur le site de la place Albert Ier à Charleroi, qui fait partie du chantier Rive Gauche, afin d'y poser les scellés. A la suite de la filature de camions évacuant les gravats, les enquêteurs ont découvert que ces déchets pierreux étaient déversés sur le site des anciennes cokeries d'Anderlues qui ne dispose d'aucune autorisation pour accueillir ce type de déchets. La société Wanty, en charge du terrassement du chantier Rive Gauche, signale pour sa part que "les produits évacués ne sont en rien des terres souillées, mais bien des déchets de construction en mélange ou des matériaux pierreux à l'état naturel". "Ces produits ont été évacués conformément à la législation en vigueur respectivement vers des centres de traitement autorisés ou des sites autorisés. Nous avons donc conduit ces déchets vers les anciennes cokeries d'Anderlues. Mais tout comme la Justice, nous découvrons ce jour les soupçons d'absence d'autorisations conformes pour les travaux effectués par le propriétaire du site." La société Wanty cherche une nouvelle filière d'évacuation des déblais du chantier. "Une fois celle-ci validée par les autorités, le chantier pourra reprendre. En aucun cas, nous n'avons tenté de contourner la loi", précisent les responsables de l'entreprise par voie de communiqué de presse.
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