Durobor, la gobeletterie de Soignies, est déclarée en faillite. Et plusieurs employés ont fait leurs comptes: ils pourraient la reprendre en coopérative. Ces travailleurs de Durobor envisagent donc sérieusement de racheter leur entreprise et attendent maintenant un soutien politique et financier.
Les travailleurs de Durobor ont fait face à la presse ce matin pour présenter le projet qu’ils portent à bout de bras: la reprise de l’usine, sous forme de coopérative. Un rêve auquel ils n'osaient même pas songer jusqu'à présent. A l’heure actuelle, ils sont 5 à coordonner l’initiative qui pourrait sauver l’usine. Mais l’ensemble du personnel y croit avec force. "On ne veut plus avoir un échec", déclare Patrick Gilles, chef d’équipe. "On prend les rênes, et on y va à fond. Avec le savoir-faire et l’amitié des collègues. On a que des points forts."
Philippe Scorier, chef d’équipe, partage le même avis. "Moi ça fait 33 ans que je suis là. Ça fait 33 ans qu’on voit comment ça se passe. Des choses qui vont, des choses qui ne vont pas. En mettant tout en place, on s’aperçoit qu’il y a une possibilité que ça fonctionne avec le système qu’on veut opérer."
"On est certains de garder ces commandes-là"
L’objectif est de remettre au travail 85 personnes sur les 154, et de se concentrer sur certains produits de l’usine. Avant la faillite, il y avait 20 millions de verre en commande. "On redémarrerait avec nos produits phares et les produits grâce auxquels on est certains de rivaliser avec la concurrence sans prendre de risque", assure Jean-Louis Delmoitiez, responsable de l’exploitation. "On produirait moins, mieux. La majeure partie, on est les seuls à les fabriquer. On n’a pas de concurrence sur certains produits. Donc on est certains de garder ces commandes-là."
On y croit dur, sinon on ne serait pas ici
Plusieurs travailleurs étaient présents ce matin. Ils sont venus prendre connaissance avec enthousiasme du projet. "On y croit", témoigne l’un d’eux. "On connait les personnes qui sont là. C’est déjà très bien ce qu’ils entreprennent dans l’histoire. On est tous à fond derrière eux. Et on est les premiers à rappeler les copains, les opérateurs qu’on connait. On est les premiers à rappeler les gens. On a des contacts tous les jours. On y croit dur, sinon on ne serait pas ici."
Les travailleurs attendent maintenant des soutiens financiers et politiques, pour concrétiser le sauvetage de Durobor.
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