Un homme recherché par toutes les polices italiennes a finalement été arrêté chez nous vendredi à Tournai. Il s'agit d'un Italien de 45 ans en cavale depuis des semaines après différents vols. Ce qui a permis sa localisation, c'est notamment la photo d'un pont de Tournai et un selfie.
Condamné par la justice de son pays, un ressortissant italien a été appréhendé jeudi à Tournai, suite à un mandat d'arrêt européen. L'homme est poursuivi pour recel et fraude en Italie. L'individu peut ou non accepter sa remise aux autorités judiciaires italiennes.
C'est le journal le Nord Eclair qui dévoilait ce lundi matin cette information concernant l'arrestation en Belgique d'un ressortissant italien recherché depuis 2018 par la justice italienne. Né en 1975, l'intéressé avait été condamné en janvier 2018 par la justice italienne à deux ans et six mois de prison ferme pour divers délits commis dans son pays.
Le condamné étant introuvable, les autorités judiciaires italiennes avaient lancé, en décembre 2018, un mandat d'arrêt européen pour complicité de chèques volés et fraude. Depuis trois ans, l'individu était introuvable. Le dossier a rebondi lorsque les enquêteurs italiens ont repéré sur Facebook une photo postée sur le réseau social par cet homme qui, entretemps, avait changé d'identité et avait même ouvert à Lille (F) un restaurant où l'on pouvait y trouver des spécialités culinaires de sa région natale. Cette photo n'était autre que la passerelle St-Jean faisant, dans ce même quartier, la liaison entre les deux rives de l'Escaut à Tournai.
"Nos services de police ont été alertés et jeudi dernier, à 13h00, l'homme a été repéré à la rue Royale à Tournai où il promenait son chien", indiquait ce lundi Frédéric Bariseau, 1er substitut du procureur du roi de Tournai. "L'intéressé a été présenté à un substitut de garde et privé de liberté pendant 48 heures sur base du mandat européen. Le substitut a ensuite demandé auprès de la juge d'instruction de Mons Mme Laloux une mise en détention. La magistrate a procédé à l'audition de la personne appréhendée et lui a juste lu le mandat d'arrêt lancé en Italie. Il revient ensuite à l'auteur présumé de renoncer ou non à sa remise aux autorités judiciaire italiennes", précise M. Bariseau.
Si l'intéressé accepte, les autorités belges organiseront prochainement son retour en Italie en avion. S'il refuse, il reviendra à la Chambre du conseil de Mons de statuer. On ignore pour l'instant le choix qui a été opéré par l'intéressé.
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