La sixième chambre correctionnelle du tribunal du Hainaut, division de Tournai, a prononcé jeudi des peines de 10 et 4 ans de prison ferme contre deux Mouscronnois, un homme et une femme, coupables de faits de torture et non d'une tentative d'homicide par pendaison. La victime était hébergée par les prévenus dans une maison à Saint-Sauveur (Frasnes-lez-Anvaing) et traitée comme un chien, selon l'expression utilisée par l'accusation.
Le prévenu, un homme particulièrement violent et connu de la justice, reprochait à la victime de gêner son intimité, et il lui a fait vivre un véritable enfer.
La seconde prévenue condamnée à 4 ans
Le 3 juillet 2021, le prévenu a obligé la victime à commettre un vol dans un magasin. Pour lui mettre la pression, il a tenté de l'étrangler avec une corde, dans la voiture. Plus tard dans la journée, le prévenu a encore utilisé cette corde pour pendre la victime dans l'escalier. Le tribunal n'a pas retenu la tentative de meurtre, estimant que le prévenu n'avait pas mis à exécution ses menaces, veillant à ce que la victime garde les pieds au sol. Il note également que le prévenu disposait d'autres outils, plus efficaces, pour une mise à mort et qu'il ne les a pas utilisés.
La prévention a donc été requalifiée en traitements inhumains et dégradants, ainsi qu'en torture. La seconde prévenue est reconnue coupable de coups, mais pas de menaces par écrit, avec ordre ou sous conditions. Elle est condamnée à quatre ans de prison ferme.
Vos commentaires