L'incendie survenu dans un immeuble de six étages à Anderlues dans la nuit de dimanche à lundi serait d'origine criminelle, selon les pompiers intervenus sur place. La police judiciaire mène l'enquête, mais on peut déjà être sûr d'une chose: les auteurs risquent gros, très gros.
"Ça peut aboutir à des peines très lourdes, et même à la Cour d'assises", nous a expliqué Michael Donatangelo, avocat pénaliste. "Le cas le plus grave, qui lui n'est pas correctionnalisable, c'est de bouter le feu dans un endroit où il y a des gens qui habitent, de nuit, et que les personnes viennent à décéder. C'est alors une peine de réclusion à perpétuité, et vous vous retrouvez devant une Cour d'assises".
Il y a cependant des niveaux de gravité intermédiaires. "Si on boute un incendie alors qu'on sait qu'il n'y a personne dans le bâtiment, c'est une réclusion 10 à 15 ans de prison. Si vous savez qu'il y a des gens qui se trouvent à l'intérieur ou que vous pouvez le présumer, c'est 15 à 20 ans. Et puis, si c'est de nuit, vous rajoutez 5 ans de circonstances aggravantes".
Pour rappel, lundi à 1h du matin, les pompiers ont été appelés pour un incendie dans un immeuble de six étages de la Cité Jardin du Fief. Le feu a pris dans les caves et s'est propagé jusqu'au sixième étage. Plusieurs personnes ont été secourues mais aucun blessé n'est à déplorer. Seuls quelques occupants ont été légèrement intoxiqués par les dégagements de fumée. Au total, 40 personnes ont été évacuées.
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