Le gestionnaire du home Massimo à Gosselies, où une opération policière a été menée jeudi, a été placé sous mandat d'arrêt, a indiqué vendredi le parquet de Charleroi. Les 46 résidents y vivaient dans des conditions déplorables et ne bénéficiaient pas de soins adéquats.
Jeudi matin, la police judiciaire fédérale et les services sociaux de la Ville de Charleroi ont mené une descente planifiée à Gosselies, au sein de la "résidence Massimo". Ouverte il y a plus d'un mois à la suite de plusieurs témoignages sur les mauvais traitements et l'hygiène défaillante de ce home accueillant 46 résidents, l'instruction a démontré de graves manquements dans le chef du gestionnaire, O.R., qui n'employait que deux infirmiers indiens, chargés également des tâches ménagères et de la cuisine. L'opération, qui a conduit à la mise sous scellés des lieux, a permis de démontrer l'état inquiétant de l'établissement ainsi que la quasi absence de soins envers les résidents. Certains devaient changer leurs pansements seuls ou baignaient dans leurs excréments. Cinq d'entre eux ont d'ailleurs été hospitalisés immédiatement et onze autres ont été transférés dans des institutions psychiatriques. Le parquet de Charleroi a confirmé vendredi matin le placement sous mandat d'arrêt du gestionnaire pour faux, abus de biens sociaux, abus de confiance et abus de vulnérabilité. Il apparaît en effet que O.R. avait accès aux comptes bancaires des résidents et qu'il se servait sur ceux-ci. Les cartes et les codes secrets ont été retrouvés dans son bureau. L'inculpé comparaîtra lundi devant la chambre du conseil de Charleroi.
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