De nombreux établissements scolaires peinent à trouver des enseignants pour effectuer des remplacements. C'est le cas à l'Institut Saint Joseph de Gosselies où le directeur a finalement opté pour une solution inédite.
Bernard Falise, le directeur de l'Institut Saint Joseph de Gosselies peut compter sur un ancien instituteur à la retraite pour tenir sa classe de 5e primaire, depuis que l'enseignante titulaire est malade. Il a d'abord essayé de trouver une solution conforme à la réglementation, mais sans grand succès. "J'ai mis une annonce sur le site du FOREM au mois de mars et je n'ai eu aucune candidature. Pas un mail, pas un coup de téléphone, rien du tout", a-t-il raconté à Nathalie Pierrad ce matin sur Bel RTL.
Alors, en discutant de ses difficultés de remplacement avec Luciano Flumian, un retraité de l'enseignement depuis 3 ans, l'ancien instituteur de 65 ans n'a pas hésité une seconde à proposer son aide. "Surtout pour les enfants... Allez ils sont 24, si on les répartit dans les trois autres 5e, ça veut dire des classes de 32 et parfois les locaux sont exigus", explique-t-il. Et puis, il est réellement passionné par son métier: "ça me permet de voir un peu l'évolution des enfants, c'est un plaisir personnel, je l'avoue", dit-il encore.
Face à cet investissement bénévole de Luciano, le directeur se montre très touché: "C'est très précieux, c'est admirable et je ne peux que le remercier, du fond du coeur", dit-il.
Mais Bernard Falise se met à la place de ses collègues confrontés au même problèmes et d'après lui, cela ne peut plus durer : "Partout on recherche des gens. Il faut voir le nombre d'annonces qu'on reçoit ou le nombre de collègues qui cherchent un enseignant. C'est un problème auquel il faut donner une solution", lance-t-il.
Dans le cas unique de Luciano, ce n'est pas la première fois que le retraité fait des dépannages: l'an dernier, il est allé plusieurs fois prêter main forte dans une école de Montigny-sur-Sambre.
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