Samedi, L’Echo révélait que la STIB avait licencié quatre à cinq de ses travailleurs à cause de leur radicalisation. RTL-TVI avait d’ailleurs obtenu le témoignage édifiant d’une travailleuse. Ce mercredi, c’est Bel RTL qui a obtenu un autre témoignage. Il montre que ce problème n’est pas propre à Bruxelles. Des hommes radicalisés travaillent également aux TEC Charleroi.
Martine est conductrice de bus pour les TEC Charleroi. Elle s’est confiée à Bernard Lobet ce matin dans le journal de Bel RTL. "Il y a des hommes qui refusent de nous dire bonjour, de nous serrer la main, que ce soit au dépôt de Jumet ou celui de Charleroi", assure-t-elle. Elle n’a pas mis longtemps à comprendre. Dès son arrivée il y a 4 ans, elle a compris le problème. "La première fois, j’ai été vers eux pour dire bonjour, puisque je venais d’arriver. Mais si tu ne veux pas me dire bonjour ou me serrer la main parce que je suis une femme, ben moi ça fait 4 ans que je les ignore, voilà. Et je leur fais juste remarquer que mes mains sont aussi propres que les leurs, que je fais aussi bien le boulot qu’eux malgré que je sois une femme."
"Les barbus", voilà comment les autres surnomment les radicaux
De quoi, comme à la STIB, créer des clans : "Entre nous, on les appelle les barbus", ajoute Martine. Un terme utilisé également à Bruxelles pour désigner les confrères musulmans radicaux, comme nous a témoigné un autre chauffeur via notre page Alertez-nous. "Je suis moi même chauffeur de bus au dépôt de Haren et j'ai travaillé à celui d'Ixelles, je peux vous confirmer que aussi bien à la conduite que dans d'autres services il y a des collègues radicalisés! On les appelles les barbus... Ceux ci sont racistes vis-à-vis des non-musulmans, ils nous évitent comme la peste et nous regardent avec mépris, cela fait limite froid dans le dos. On se demande comment ils ont réussi le test de personnalité lors de la sélection."
"Comment agissent-ils avec une cliente, ils l'envoient promener?"
Si Martine cohabite tant bien que mal avec ces radicaux qui refusent tout contact avec elle, elle s’inquiète du service rendu par ces personnes aux usagères. "Ils ne restent pas aux dépôts, ils prennent des bus. Et quand ils sont dans le bus, s’il y a une femme qui leur adresse la parole, ou quand ils doivent rendre la monnaie ou donner le ticket, il faut quand même qu’ils aient des contacts. Comment ils font ? Ils envoient les gens promener ?", se demande-t-elle.
Alertée hier par notre journaliste, la direction des TEC n’a pas souhaité réagir directement par manque de temps pour vérifier certains éléments avancés par notre témoin. Elle se dit cependant très attentive au problème. Elle communiquera son point de vue ce mercredi.
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