La Ville de Liège craint que des membres de son personnel soient radicalisés. Si le bourgmestre, Willy Demeyer, "n'y voit aucun problème", faisant confiance aux services de police, l'ambassadrice des Etats-Unis, attendue à une inauguration, a remis sa présence en question.
La Ville de Liège a transmis à la police locale une liste d'une dizaine de personnes travaillant pour les services communaux, dans le cadre de la lutte contre le radicalisme. Parmi ceux-ci se retrouve un membre du personnel du musée du Grand Curtius où doit être inaugurée mercredi une double exposition, intitulée "Glory and Gratitude" et "Chers Bienfaiteurs", consacrée à la Première Guerre Mondiale.
L'ambassadrice des Etats-Unis devait se rendre à cette inauguration, mais elle aurait remis sa présence en question sur les conseils des services de sécurité de l'ambassade. "Ce qui est surprenant, c'est le niveau de dangerosité qu'on y voit. Pour moi, il n'y a pas de problème. La police est vigilente. Elle est déployée et toutes les infrastructures liégeoises, culturelles et sportives, se déroulent normalement", a confié Willy Demeyer, bourgmestre de Liège.
70 militaires sont présents dans les rues de Liège. La police est déployée sur les sites les plus sensibles. Ce matin, une nouvelle réunion de coordination s'est tenue. Une liste de suspects de radicalisme, élaborée par le ministère de l'Intérieur, mentionne les individus qui ont ou veulent aller se rendre en Syrie. 17 noms y figurent. Une autre liste a été élaborée par la ville de Liège et regroupe 11 personnes dont le comportement a été dénoncé par des collègues ou des chefs de service.
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